Si tu veux la paix... continue la guerre. Rien n'est plus logique dans la logique de la force disproportionnée et inégale. Jusqu'au bout du carnage, de l'horreur, de l'extermination, le tout avec un dédain et une impudence inqualifiables, apanages d'un régime abominable d'une époque révolue que l'histoire n'oubliera pas. Et pourtant c'est le même engrenage de la violence aveugle, la même descente aux enfers, celle de l'horreur et de l'ignominie. Qui peut arrêter cette guerre à part Washington et l'agresseur qui joue à l'agressé ? Qui peut prêcher la raison dans le désert de l'absurdité violente ? Force et malheur de reconnaître que la déraison est souveraine dans cette région de tous les dangers et où Israël donne au monde entier la preuve qu'il a les cartes en main et que la preuve de son impunité due à la force de ses alliances se fait par des milliers de morts et blessés et par des dévastations incommensurables. La besogne meurtrière d'Israël est inextricable et dépasse les capacités d'un homme auréolé par le succès de sa présidence de l'Union Européenne et celles de plusieurs pays impliqués de près ou de loin comme la Syrie, le Liban, l'Egypte ou encore l'Iran. Ce « sale boulot » balaye la légitimité de l'ONU que l'intransigeance de Washington a conduit à l'immobilisme. N'empêche qu'il faut toujours tenter et défier même le diable car celui qui ne prend pas le risque d'échouer perd la chance de réussir. Dans le vieux conflit israélo-palestinien, toutes les guerres se ressemblent mais chacune est différente. Avec celle-ci, on a l'impression que c'est toute la Palestine qu'il faut sauver. On a l'impression que tout le monde fonctionne dorénavant sur la fiction d'un état palestinien. Israël a prouvé qu'une fois cette guerre avec le Hamas terminée, il ne cherchera avec le Fatah que la paix de la soumission. Dommage ! La Palestine, perdue en 1948, est victime soixante ans plus tard de ses divisions et le volcan en éruption de Gaza rappelle les mortels effets du venin de la désunion.