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Semblant de vie à Gaza, mais "trois heures, ça ne suffit pas"
Publié dans Le Temps le 08 - 01 - 2009

Le Temps-Agences - Certains se ruent dans les épiceries, d'autres remplissent des bidons d'eau et des familles fuient vers des quartiers plus sûrs. La pause de trois heures dans les bombardements a redonné un semblant de vie à Gaza-ville, mais est jugée bien trop courte par ses habitants.
"Trois heures, ça ne suffit pas. Nous n'avons ni eau, ni électricité ni nourriture", confie Mohammad Azzam, 45 ans, alors que Gaza est paralysé depuis le début de l'offensive israélienne le 27 décembre.
Azzam habite avec sa femme et leurs six enfants dans les quartiers de Zeitoun, dans l'est de Gaza-ville, là où des combats des plus violents ont opposé activistes du Hamas aux chars de l'armée israélienne ces derniers jours.
"J'ai peur que cette pause soit suivie d'une offensive encore plus vaste et par l'invasion de tout le quartier", ajoute-il.
Certains habitants du secteur ne savaient même pas que les raids s'étaient arrêtés. "Ah bon? Je vais de ce pas sortir pour trouver une épicerie ouverte et acheter quelques boîtes de conserve", dit Waël Haj Ahmad, 34 ans, au journaliste qui l'interroge sur la pause des frappes.
En pyjama, il s'était enfermé avec le reste de sa famille au rez-de-chaussée d'un immeuble de cinq étages.
Non loin, une file s'est formée devant une fontaine publique. Hommes et femmes, jeunes et vieux, remplissent des bidons qu'il chargent ensuite sur des charrettes tirées par des ânes ou des chevaux.
D'autres arrivent à pied à Zeitoun pour inspecter des maisons qu'ils avaient dû quitter pour fuir les combats. Mais certains habitants, portant des valises, font le trajet inverse pour aller loger chez des parents dans des zones plus sûres de Gaza-ville.
Des radios locales ont annoncé la pause peu avant son entrée en vigueur à 11H00 GMT. Le Hamas a annoncé qu'il prévoyait de cesser ses tirs de roquettes sur Israël durant l'accalmie.
Dans des messages enregistrés reçus sur des téléphones portables, l'armée israélienne a informé des habitants de Gaza qu'ils pouvaient sortir s'approvisionner sans craindre des raids.
Dans l'ouest de Gaza-ville, magasins et boulangeries qui ont ouvert leurs portes connaissent une influence plus importante que dans l'est de la ville, à portée des canons des chars israéliens.
"En dépit des pénuries j'ai ouvert mon supermarché pour écouler les quelques produits de première nécessité qui me restent mais je ne vais pas tarder à fermer car les raids vont reprendre", dit Zaher, entouré de dizaines de clients.
Dans le quartier de Tal Al-Hawa, non loin de l'emplacement de l'ancienne colonie juive de Netzarim où des dizaines de blindés israéliens se sont déployés, un groupe de jeunes s'est rué chez le marchand de quatre-saisons du coin.
"On ne trouve pas grand-chose chez lui car les fruits et légumes viennent du nord et du sud" de la bande de Gaza, coupés de Gaza-ville, dit l'un des chalands.
Les files les plus longues se sont formées devant les boulangeries. Les lots de pitas, limités à un par client, s'arrachent. "Je n'ai plus un seul morceau de pain pour nourrir mes petits-enfants", affirme Mohammad Al-Najar, 70 ans.
Une employée d'une ONG française à Gaza affirme que "dès l'annonce de la trêve de trois heures les gens ont profité du calme pour descendre dans la rue faire des achats de nourriture. "Mais les magasins sont vides", ajoute-t-elle.
"Les gens se rendent aussi en grand nombre dans les hôpitaux pour rendre visite à des blessés et rechercher des proches", poursuit la Française qui habite près d'Al-Chifa, le principal hôpital de la bande de Gaza.
Les rues se vident petit à petit à l'expiration de l'accalmie, à 14H00 GMT. Gaza redevient ville-morte. A Zeitoun, un raid israélien fait deux morts.


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