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Fuir, mais vers où ?
Sous les bombes dans un territoire bouclé
Publié dans Le Temps le 19 - 01 - 2009


L'armée israélienne quitte des positions clés
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Pour l'Iran, le cessez-le-feu israélien est une « défaite »
Le Temps-Agences - Trois semaines après le début de l'agression israélienne, 200.000 Palestiniens déjà ont fui de chez eux pour échapper aux bombes, et devraient être rejoints par des milliers d'autres, malgré l'annonce d'une trêve unilatérale israélienne. Ils fuient, mais vers où?
Car on n'est en sécurité nulle part dans le minuscule territoire, large de dix kilomètres et long de 40. Les combats font rage dans les rues et ruelles, entre maisons et écoles, au milieu des immeubles surpeuplés où s'entassent 1,4 million de Gazaouis.
Les Palestiniens sont pris au piège, enfermés dans leur petite enclave. L'Egypte et Israël ont les clés, et il faut des circonstances exceptionnelles pour en sortir.
Nabila Kilani, essouflée, pleure et ne sait plus où aller. Elle vient de fuir à nouveau samedi: l'école où elle était réfugiée, dans le nord de la Bande de Gaza, vient d'être bombardée, deux enfants ont été tués, et nombre des 1.600 personnes qui s'y abritaient se sont repliées dans la cour de l'hôpital Kamal Adwan, tout proche.
La jeune femme serre contre elle son nouveau-né et sa fille de deux ans et ne sait plus rien. "Avant, je rêvais qu'elle ait un avenir", dit-elle de sa fillette. "Mais maintenant, ça va être quoi, l'avenir?".
"Des enfants, des hommes et des femmes innocents meurent ici, heure après heure après heure. Que doivent donc faire ces gens? Où doivent-ils aller? Ils me demandent: 'où devrions-nous aller?' Je ne sais pas où ils peuvent aller", s'énerve John Ging, responsable des opérations à Gaza de l'UNRWA, l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens.
Samedi, c'était la troisième fois qu'une école gérée par l'UNRWA était frappée par les tirs israéliens. Et le 6 janvier, 40 personnes avaient été tuées par des obus tombés près d'une autre de ces écoles, un des lieux vers lesquels affluent les Gazaouis pour espérer avoir la vie sauve.
Mais les combattants du Hamas tirent souvent depuis des écoles ou hôpitaux et Israël riposte, prenant également pour cible les maisons, bâtiments publics ou postes de police où se retrouvent les combattants du Hamas. Des frappes qui tuent et blessent fréquemment des civils.
L'armée israélienne est de ce fait accusée de violer le droit international. Ce a quoi le ministre Shaul Mofaz répondait samedi, sur la deuxième chaîne israélienne, que les opérations sont "chirurgicales" et "parfaitement justifiées".
Israël dit prendre des précautions avant de bombarder: en lâchant des tracts, ou par messages téléphoniques, l'armée « prévient » fréquemment la population de fuir tel ou tel secteur où opèrent des membres du Hamas. "Dans les zones de combats intenses au sol, nous cherchons à recommander à la population d'évacuer si possible, vers des zones plus centrales où il y a moins de soldats, où ils ne seront pas pris entre deux feux", explique un militaire sous le couvert de l'anonymat.
Pourtant, il y a des tragédies comme celle qui a bouleversé vendredi soir téléspectateurs et journalistes de la chaîne israélienne Channel 10. La maison du gynécologue palestinien Ezzeldine Abou el-Aish, commentateur bien connu du public israélien, a été bombardée dans le nord du territoire alors qu'il témoignait une nouvelle fois à l'antenne de la situation à Gaza: trois des filles du médecin ont été tuées, ainsi que sa nièce.
Parlant couramment hébreu, formé en Israël et travaillant au principal hôpital de Gaza, ce médecin de 55 ans est également un pacifiste connu impliqué dans la promotion de projets israélo-palestiniens conjoints, et un spécialiste des effets de la guerre sur les enfants, des deux camps. Depuis trois semaines, ce veuf racontait Gaza aux Israéliens, devenu pour beaucoup la voix des souffrances des Palestiniens.
"Tout le monde savait que nous étions à la maison. Tout à coup, nous avons été bombardés". ""Je veux savoir pourquoi. Cela devrait hanter Olmert toute sa vie", a déclaré le médecin. Fait extrêmement rare dans le conflit, il a pu évacuer deux autres de ses huit enfants, blessés, vers un hôpital de Tel Aviv, l'armée israélienne autorisant, pour la première fois, une ambulance palestinienne à aller directement jusqu'au point de passage d'Erez.
Selon les Nations unies, plus de 45.000 Gazaouis s'entassent dans 49 écoles de l'UNRWA reconverties en hébergements d'urgence, et à qui l'ONU fournit de l'aide, en plus des 750.000 qu'elle nourrit en temps normal. Selon le Centre Mezan pour les droits de l'Homme, ils seraient 150.000 autres à avoir fui chez des proches ou des amis.
Quelque 1.300 Palestiniens ont été tués, dont environ la moitié de civils. En comparaison, pendant la guerre de l'été 2006 contre le Hezbollah, environ un millier de Libanais avaient été tués sur une population de quatre millions d'habitants.
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L'armée israélienne quitte des positions clés

Le Temps-Agences - L'armée israélienne a quitté hier des positions clés dans et autour de Gaza-ville, se redéployant à proximité de la frontière avec Israël, après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu, ont indiqué des témoins.
Selon ces témoins, les chars ont quitté leur principale position dans l'ancienne colonie de Netzarim, au Sud de Gaza, ouvrant pour la première fois depuis le 3 janvier la route entre le sud et le nord de la bande de Gaza.
Les troupes ont également quitté la région du nord de Gaza, à Atatra.
Les chars se sont positionnés à la frontière nord et est du territoire, dans le territoire palestinien, ont précisé des témoins.
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Pour l'Iran, le cessez-le-feu israélien est une « défaite »

Le Temps-Agences - Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a estimé hier que le cessez-le-feu proclamé unilatéralement par Israël dans la Bande de Gaza était un signe de sa "défaite" face au Hamas.
M. Mottaki a ajouté qu'un cessez-le-feu qui ne serait pas suivi d'un retrait des forces israéliennes de Gaza ne pourrait garantir une fin des combats dans l'enclave palestinienne.
Selon lui, seule une réouverture des points de passage pourrait rétablir le calme.
Israël a annoncé un cessez-le-feu unilatéral tôt hier après 22 jours d'une agression contre Gaza. Entre-temps, le bilan très lourd de cette opération dans la population civile a provoqué la protestation de la communauté internationale.


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