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« Moins de 10 % de rejet sur les 87.000 demandes de visas » - « Oui, la France est demandeur en jeunes compétences tunisiennes » Tunisie – France - L'Ambassadeur Serge Degallaix expose les perspectives 2009
L'Ambassadeur de France en Tunisie, M. Serge Degallaix, a tenu hier une conférence de presse au siège de l'ambassade pour présenter son programme pour l'année 2009. L'Ambassadeur a saisi cette occasion pour faire le bilan de la coopération tuniso-française durant l'année 2008 et présenter les perspectives de l'année 2009. M. Serge Degallaix a passé en revue les accords passés lors de la visite d'Etat effectuée en avril dernier par le Président Sarkozy et a indiqué que ces accords sont déjà en phase d'application malgré le fait que le protocole d'accord en soi n'a pas été encore ratifié du côté français. Mais « c'est uniquement une question de temps », selon l'Ambassadeur.
Partenariat renforcé L'Ambassadeur de France a souligné que la coopération tuniso-française ne cesse de s'accroître à tous les niveaux : « Sept milliards d'euros de volume d'échange commerciaux en 2008, 1200 entreprises françaises installées en Tunisie, une communauté française de 25.000 citoyens, 3.000 mariages mixtes par an, 79.000 accords de visas, 3.000 visas étudiants, un million de visites de Tunisiens en France, près de 8.000 naturalisations, etc », souligne-t-il en précisant que ces chiffres « reflètent la fidélité dans la relation, la solidarité des liens et le renforcement des échanges ». L'ambassadeur a expliqué qu'en 2009, une année difficile de par l'impact de la crise financière internationale, « il est nécessaire de faire un bien d'un mal. La commande des 16 Airbus ne va pas se limiter à son aspect commercial. C'est tout un partenariat industriel qui est en train de se mettre en place avec sept, ou huit, unités en aéronautique et des unités de câblage dont la production est prévue pour 2010. Il s'agit d'une démarche gagnant-gagnant ».
Flux migratoire Les statistiques de 2008 indiquent que l'ambassade de France en Tunisie est le 4ème poste au monde en matière de demandes de visas « Elle est celle qui oppose le moins de refus avec moins de 10 % de rejets contre une moyenne de 20 %. Nous sommes conscients des problèmes rencontrés lors de l'attente et nous allons doubler la capacité d'accueil de la salle pour éviter aux candidats à un visa de rester dans la rue. Le flux migratoire a connu une croissance de 61 %. . Il y a aussi un dispositif qui revêt un intérêt particulier, qui s'appelle « la carte compétences et talents » laquelle permet à des jeunes tunisiens qui ont des qualifications tout à fait intéressantes aussi, pour l'économie française de se voir délivrer des titres qui leur permettent de séjourner et de travailler en France pour une période de trois ans renouvelables s'ils le souhaitent. Dans le cadre de cette idée de développement solidaire, nous avons conçu des dispositifs qui permettraient d'accompagner les Tunisiens, lesquels, au terme de séjours en France où ils ont pu acquérir des compétences, souhaitent revenir en Tunisie et mettre ces compétences au service de leur pays, en se lançant dans des projets de création d'une entreprise, d'ouverture d'un commerce familial,etc... C'est donc une conception qui n'est pas unidirectionnelle qui doit apporter des résultats positifs pour la France et aussi pour la Tunisie. Les Tunisiens sont les 2èmes, derrière le Japon, en termes de nombre de ces cartes » A une question portant sur les réserves des associations d'immigrés tunisiens en France concernant les conditions de régularisation des situations des clandestins et qui imposent de retourner vers son pays et d'obtenir un visa régulier, l'ambassadeur a précisé : « C'est déjà un acquis qu'un immigré puisse régulariser sa situation. Les immigrés clandestins n'avaient pas auparavant de possibilité pour obtenir un visa après un séjour en France en infraction à la loi. Il y a des règles à respecter et des droits à protéger, à commencer par ceux des immigrés eux-mêmes » Concernant l'éventuel reproche à la France de tirer un profit unilatéral de ce genre de partenariat, M. Degallaix a rétorqué : « Il est vrai que la France tire profit de ce genre de partenariat mais la Tunisie, également. C'est un véritable partenariat gagnant-gagnant. Autrement, ça ne marche pas ».