Deux femmes ont donné une véritable correction à une sexagénaire qui s'en est sortie avec une incapacité physique de plus de quinze pour cent. Le fils de cette sexagénaire a émigré à l'étranger pour des raisons professionnelles. Il a été appelé à quitter son foyer pour participer à un stage dans un pays européen. Son absence allait durer une année. Il a demandé à sa mère d'aller habiter chez sa bru qui lui fit aussitôt comprendre qu'elle n'était pas la bienvenue. Les rapports entre les deux femmes n'ont pas en effet dépassé les limites de la courtoisie. Chacune d'elles gardant ses distances pour que l'ambiance demeure saine. La jeune épouse avait une amie qui l'invitait chez elle de temps en temps. Les deux jeunes dames passaient des moments interminables à discuter et à se maquiller ou à essayer des robes. Il leur arrivait également de sortir pour prendre l'air. Peu à peu ces rendez-vous changèrent de lieu, les deux amies préférant se rencontrer dans des cafés ou dans des salles de cinéma. La belle-mère commença alors à reprocher à sa belle-fille ses sorties répétées et lui recommanda de respecter l'absence de son époux. Toutefois, la bru fit la sourde oreille, et s'est mise à rentrer tard. Peu à peu, les soupçons et le doute se sont emparés de la belle-mère. La sexagénaire, commençant à imaginer que sa belle-fille avait quitté le droit chemin, ne se gênait plus pour sermonner sa belle-fille allant jusqu'à la menacer d'informer son fils. Le ton s'anima entre les deux femmes et les disputes se succédèrent. La mésentente s'installa, et la cohabitation devint intenable. Pour corriger sa belle-mère, la bru n'a pas hésité à faire appel à son amie et les deux femmes ont décidé d'infliger une correction à cette dernière. Elles s'introduisirent dans la chambre de la sexagénaire et lui ont donné une véritable bastonnade à l'aide d'un bâton, qui lui a valu un mois d'hospitalisation et surtout, une incapacité physique de plus de quinze pour cent. Bien évidemment, la belle-mère est allée porter plainte. Une enquête a été ouverte et a abouti à l'inculpation des deux jeunes dames pour violences graves. Elles ont comparu dernièrement devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de leur forfait. A l'audience, la bru demanda pardon. Quant à son amie elle nia farouchement les faits affirmant qu'elle était ailleurs quand elle entendit la belle-mère demander du secours. La cour a été mise en délibéré.