Le verdict dans "l'affaire Touati" sera prononcé demain par le tribunal de première instance de Tunis siégeant en référé. Cette affaire a débuté quand le secrétaire général de l'Union régionale du travail de Tunis (URTT) Taoufik Touati a introduit un recours en justice contre la direction de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) dénonçant sa décision de geler ses activités syndicales prise le 27 décembre dernier lui reprochant une mauvaise gestion financière et selon le rapport de la commission du contrôle des finances de la centrale syndicale "des détournements de fonds caractérisés notamment par des factures gonflées". « Détournements » Des accusations rejetées en bloc par Touati qui considère que "l'affaire est montée en toutes pièces pour l'écarter comme ils ont écarté les secrétaires généraux des Unions régionales de Bizerte et de Nabeul" en expliquant "que des membres du bureau exécutif de l'UGTT qui sont à leur deuxième mandat et qui par conséquent n'ont plus le droit de se présenter pour briguer un autre mandat au prochain congrès comme le stipule l'article du règlement intérieur de la centrale syndicale adopté au congrès de Djerba de 2002 vont tout faire par amender cet article. Ils vont donc commencer par écarter tous ceux qui s'opposent à cet amendement. Une fois assurés de la majorité, ils tiendront un conseil national qui appellera à la tenue d'un congrès extraordinaire qui amendera l'article en question. Voilà c'est la vérité et l'accusation de la soi-disant mauvaise gestion financière n'est qu'un prétexte."
Gestion Mais pour la direction de la centrale syndicale et pour certains membres du bureau exécutif de l'URTT) "La commission de contrôle des finances est une instance élue démocratiquement au dernier congrès de Monastir et elle a établi son rapport sans parti pris et a constaté des détournements de fonds dans la gestion financière de l'URTT et le premier responsable est bien entendu le secrétaire général. L'affaire ne concerne donc en rien des calculs électoraux". Qui a tort qui a raison? Le verdict le dira demain.