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"Nous aurons la meilleure équipe possible pour les Jeux Méditerranéens et le Championnat d'Afrique" Volley-ball :L'entraîneur national Veljko Basic ,catégorique
L'Equipe de Tunisie a fait peau neuve depuis l'avènement du franco-bosniaque Veljko Basic. Le nouvel entraîneur travaille désormais avec des joueurs jeunes et ambitieux. L'ère des Hfaiedh, Guidara, Belaïd et Fehri fait partie du passé et l'avenir est celui des Jouini, Karamosli, Garci et Chekili. Le but escompté est évidemment la reconquête de l'Afrique et une bonne participation aux prochains Jeux Méditerranéens de Pescara. Nous en avons parlé avec Basic en évoquant également la première phase et les chances de consécrations des uns et des autres. Entretien
Le Temps: Vous venez d'observer un stage fructueux en France. Quelle est votre évaluation de cette semaine passée à l'Hexagone? Basic: C'est un stage très important parce qu'il m'a permis de voir à l'œuvre des jeunes, à l'instar de Chokri Jouini et Lyes Karamosli. Je voulais voir comment ils vont se comporter devant les meilleures équipes de France. Malgré les défaites, ils furent les auteurs d'une bonne prestation. On a beaucoup travaillé durant ces trois rencontres au cours desquelles, nous avons tenté des expériences en faisant jouer Hosni Karamosli en tant que central, Jouini et le cadet des Karamosli dans le rôle de réceptionneur et Ihsène Saïdi dans la peau d'un libero. Tous les joueurs ont été utilisés pour voir leur comportement lors des situations difficiles. Il faut savoir que Paris Volley vient de battre Pazan, une équipe russe Championne d'Europe en titre alors que Saint-Quentin occupe une bien confortable 5ème place. •Le championnat arabe est loin derrière. Nous sommes convaincus que le "six" national aurait pu faire beaucoup mieux. Qu'en pensez-vous ? -Je pense que la préparation pour cette compétition fut un peu compliquée avec les blessures de Kaâbi, Jouini et Karamosli. On a dû réorganiser le jeu notamment à cause de la blessure de Kaâbi. Ce qui nous a posé beaucoup de problèmes et destabilité le groupe. Pour ce qui est de la préparation nous avons fait ce qu'il fallait, mais l'effectif n'était pas au point. Pour ce qui est du tournoi, nous avons eu du mal au début, notamment face aux Omanais qui nous ont rejoints au score après avoir mené deux sets à zéro et obligés de disputer le tie-brak. Nous avons également peiné face à l'Algérie mais au fil des matches notre rendement s'est amélioré. En somme, notre tournoi n'est pas aussi mauvais qu'on le pense pour les raisons que vous connaissez. •Notre objectif principal demeure le championnat d'Afrique. Est-ce que les joueurs Tunisiens, plutôt jeunes, sauront relever le défi? -On fait tout pour arriver. D'ailleurs, c'est pour cela qu'on organise des stages en France et des matches amicaux face à des équipes de qualité. Comme vous dites, l'équipe est jeune et manque d'expérience et les Jeux Méditerranéens de Pescara tombent à point nommé puisqu'on aura à jouer contre des équipes comme l'Espagne, l'Italie ou la Croatie. On organisera également au moins quatre stages compétitifs. Bref, notre programme sera très chargé et cela pourrait aider les joueurs à gagner en maturité et en expérience avant le Championnat d'Afrique. •La première phase du championnat vient de terminer. Quels enseignements en tirez-vous? -Je pense que le résultat final est logique et c'est normal de trouver le Club Sportif Sfaxien, l'Espérance de Tunis et l'Etoile du Sahel dans les trois premières places du classement général. Maintenant, c'est une autre compétition qui commence et l'enjeu sera différent. On assistera à des rencontres beaucoup plus intenses, plus dures. Il s'agira de matches à élimination directe, ce qui va donner plus de rythme à la compétition. •On sait que vous n'êtes pas très satisfait du comportement des internationaux qui suivent le rythme des autres au lieu d'imposer le leur. Vous pensez y remédier comment? -J'aurais souhaité les voir donner beaucoup plus. Ils doivent s'investir un peu plus et faire en sorte que le niveau du championnat soit un peu plus élevé. S'il le faut, ils doivent se surpasser. •La suite du championnat , vous la voyez comment? -D'abord, il faut voir l'équipe de l'Espérance et attendre sa réaction après une première phase perturbée par les blessures. Sinon, il n'est pas facile de faire des pronostics. Il faut savoir l'état d'esprit des joueurs et connaître leur degré de forme pour le faire. Quoiqu'il en soit, le chemin est encore long et il est difficile de parler de titre. •Et les autres? -Un championnat honorable! Pour jouer le titre, il faut une certaine conception des choses, des moyens et surtout la formation. Il faut travailler dans ce sens. •On revient à l'équipe nationale. Comptez-vous faire appel à d'autres joueurs pour étoffer l'effectif à votre disposition? -Pour l'instant, je compte sur les juniors que j'ai vu évoluer en Equipe de Tunisie. Je pense à Ismaïl Maâlla du CSSfaxien et le central du COKélibia Ahmed Belkadhi. Ce qui est sûr, c'est que mon intention d'élargir la liste est là et mon but est celui d'avoir la meilleure équipe pour les Jeux Méditerranéens et le Championnat d'Afrique. •Pour conclure, un premier bilan depuis que vous êtes à la tête de l'équipe nationale? -Je travaille dans de très bonnes conditions et j'ai un soutien total de la part de la FTVB et de la DTN. On est dans le même bateau et chaque partie essaye de donner le maximum. Le seul contretemps que j'ai eu, c'est relatif à la blessure de Hichem Kaabi et dans ce cas, personne n'y peut rien... Propos recueillis par Mourad AYARI