Dix jours après le démarrage de la saison des soldes d'hiver, le 31 janvier dernier, cette année, la participation des commerçants à la manifestation est restée faible, par rapport à leur nombre total, et n'a pas enregistré d'augmentation par rapport à celle de l'année dernière, suscitant la préoccupation des services administratifs compétents, soucieux de la voir prendre davantage d'essor. Lors d'un point de presse tenu, hier, au siège de la direction générale des recherches économiques du ministère du Commerce et de l'Artisanat, à Tunis, M. Ali Gharbi, Directeur du Contrôle Economique, a affirmé que l'administration cherche à porter le taux de participation des commerçants à la saison des soldes à 5% de leur nombre total, contre 1% actuellement.
Diverses options Jusqu'à ce jour, le nombre des adhérents officiellement déclarés a atteint 1644 commerçants totalisant quelque 2293 points de vente, contre 1885 commerçants et 2936 points de vente, au total, l'année dernière. 42% des participants sont concentrés dans le Grand Tunis, alors que sur le plan des secteurs, celui des vêtements et des chaussures représente 90%. Or, les trois parties concernées par la saison des soldes, en l'occurrence l'administration, l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA), et l'Organisation de défense des consommateurs (ODC), espèrent voir la manifestation couvrir massivement l'ensemble du pays et la majorité des secteurs. A cet égard, parlant en présence des représentants de l'UTICA et de l'ODC, M. Ali Gharbi a formulé le vœu que la presse et les médias consentent plus d'efforts pour promouvoir l'image de marque de la manifestation qui trouve un succès croissant auprès des consommateurs, comme en témoigne la grande affluence que connaissent les établissements commerciaux participant aux soldes, notamment les premiers jours. Une étude a été réalisée à l'initiative du ministère du Commerce et de l'Artisanat sur les moyens de développer davantage les soldes, de manière à répondre aux attentes de toutes les parties concernées et plus particulièrement les consommateurs et les commerçants, et ce à la lumière de l'expérience passée. L'étude a dégagé certains points positifs mais aussi beaucoup d'aspects négatifs qui seront corrigés en vue d'accroître la participation à la manifestation, en attendant l'amélioration du cadre juridique. Sur ce point, M. Habib Lâajimi, vice président de l'ODC, chargé de la communication, s'est déclaré en faveur d'une réforme rapide du cadre juridique de la manifestation, alors que l'administration préfère plutôt commencer par l'amélioration de l'organisation de la manifestation, à travers la correction des défauts constatés, en attendant l'approfondissement de la concertation sur une refonte plus poussée. Dans ce contexte, l'accent a été mis sur l'importance de la sensibilisation afin de mieux enraciner la culture des soldes dans la société, à tous les niveaux, car les dépassements existent sous toutes les formes, mais les citoyens ont aussi tendance à amplifier le sentiment, et peu d'entre eux se plaignent directement à l'administration ou à l'ODC, preuve à l'appui. De leur côté, les services du contrôle économique encadrent parfaitement la manifestation et veillent au respect des règlements, car quoique la participation des commerçants soit volontaire et gratuite aux soldes, ils sont assujettis à certaines obligations définies par la loi relative aux soldes.