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Juniors porteurs d'idées ; « seniors » avec des idées pré-conçues : quelle dichotomie ? Le programme de développement de l'entrepreunariat initié par le CJD :
Il n'y a pas que la stimulation de l'emploi dans l'initiative économique. Car, inciter des jeunes à devenir des entrepreneurs et monter leur propre affaire ne devrait pas être induit par la décision politique et elle seule. L'esprit d'initiative sous-entend la créativité, la prise de risque, l'autonomie et la volonté d'évoluer. Il ne suffit plus de vouloir s'installer à son propre compte. Il faudra inventer et innover à travers des idées nouvelles de production. Néanmoins, des futurs dirigeants jeunes et ambitieux ne peuvent être fabriqués à la chaîne. Surtout qu'une certaine culture de passivité et d'abstinence à la prise de risque prend le dessus dans les diverses formations scolaires. C'est dans cet axe que le CJD (Centre de Jeunes Dirigeants) opère en mettant en place le programme de développement de l'entrepreneuriat et de la création d'entreprise. Un programme confectionné en cinq étapes qui tend à dépister le potentiel entrepreneurial des jeunes porteurs d'idées afin de les accompagner dans la création de leur projet.
Frilosité Le programme de développement de l'entreprenariat et de création d'entreprises est instruit par l'ONUDI implanté en Tunisie par le CJD en partenariat avec CAWTAR, la CNFCE, l'API, la BFPME et la BTS. Le PDE vise plusieurs objectifs. En effet, les porteurs de projets ainsi que les chefs d'entreprises qui expriment le souhait de développer leurs unités de production peuvent bénéficier d'une formation, d'un encadrement et d'un suivi sur mesure. Des sessions sont organisées dans le cadre du PDE permettant après sélection d'offrir ces services aux intéressés. Des chefs d'entreprises ayant acquis une certaine expérience dans leur domaine coachent ceux qui entament leurs premiers pas. Ils sont, en effet, les mieux placés pour prodiguer les conseils et les démarches à suivre afin de mener à bien la mission de leurs entreprises. Cet esprit de collaboration doit être développé de façon objective. Car, certains professionnels, déjà installés et ayant des parts de marché, craignent souvent la montée de ces apprentis chefs d'entreprise. Aujourd'hui, ils commencent petit, mais demain, leurs projets fleuriront et deviendront ainsi des concurrents. De plus, les « anciens » ne livrent pas leurs secrets professionnels, ceux de la recette du succès. Si, en revanche, le coaching consiste uniquement à transmettre les « ABC » du métier, quelle serait alors la valeur ajoutée pour les projets de chefs d'entreprise ? Bref, les bons tuyaux, toujours difficiles à « dégoter » lorsqu'on est débutant auront donc même un accès ardu. Le Programme de Développement de l'Entreprenariat est dit « un lieu d'échange d'expériences et d'information de terrain ». Justement, les informations de terrain sont un élément clé au bon fonctionnement d'une entreprise qui mène droit à sa croissance. Disposer de ces informations reste, pour les entrepreneurs novices, une autre paire de manches.
Comment monter sa propre affaire Par ailleurs, d'autres objectifs du PDE sont formulés. Des objectifs qui répondent, dans l'essentiel, à la question : « pourquoi et comment monter sa propre affaire ?». L'identification d'une opportunité d'affaire, par exemple, constitue le point de départ. Car, créer son entreprise ne s'avèrerait pas intéressant si une belle occasion d'affaire ne serait pas flairée. Aussi, cerner le potentiel du marché aiderait à cerner le besoin de la production de l'entreprise. Actuellement, en Tunisie, une majeure partie des marchés est caractérisée par une certaine saturation. Surtout, en ce qui concerne les activités qui fonctionnent assurément, voire aisément. Logique, puisque la plupart des porteurs de projets cherchent, par-dessus le marché, une activité avec peu de moyens et générant beaucoup de profits. Le revers de la médaille : le manque de la créativité et de l'innovation. La prise de risque n'est pas tout à fait au goût des futurs entrepreneurs, et il y a de quoi. Pour assurer leurs arrières, les garanties sont quasi inexistantes. Or, pour inciter ces jeunes à innover et créer du neuf, il faut un minimum de garanties et de couverture du risque. D'autre part, le PDE vise le développement des capacités entrepreneuriales, le développement d'un business plan, la gestion de l'entreprise et l'implémentation d'un nouveau projet. Le programme s'applique sous forme de session qui comporte plusieurs phases: de la sélection des candidats à l'incubation et à la croissance en passant par la formation, les conseils et liaisons technologiques ainsi que les liaisons financières. Depuis l'année 2007 jusqu'à ce jour, 5 sessions de formation ont été effectuées, enregistrant 64 participants contre 25 pour les sessions de l'année 2006. Par ailleurs, le CJD avec ses différents partenaires, notamment l'UNIDO, le CAWTAR, et l'API, ont des préoccupations communes quant au PDE. En s'appuyant sur la motivation principale : la pérennité de l'entreprise, ils ambitionnent de développer le programme. A ce niveau, ces opérateurs cherchent à déceler les causes de la difficulté du passage concret à la phase de la création effective de l'entreprise. C'est en effet une des perspectives du Programme de Développement de l'Entreprenariat. Pour l'année 2009, la perspective principale est le lancement du PDE 6, réparti en deux phases : la communication, le recrutement et les tests prévus pour le mois de février. La formation, quant à elle est programmée pour le mois de mars. Le CJD entame les sessions du PDE dans différentes régions de la Tunisie, telles que Monastir, le Kef, Gafsa, etc. Ceci limite la centralisation des bénéficiaires du programme. Dès lors, il reste, peut-être, une chance pour ceux qui n'ont pas été retenus au test d'être encadrés par ceux qui y ont réussi.