* Les questions du moment Parmi les quatorze entraîneurs de la Ligue 1, onze ont été démis ou poussés vers la sortie. Parmi les quatre techniciens demeurés en place depuis le coup d'envoi de la saison, deux se trouvent depuis quelques jours sur un siège éjectable à savoir Abdelhak Ben Chikha et Ghazi Ghraïri. Du moment que l'on ne reproche rien au Monastirien Lotfi Rhim dont le travail est apprécié par tous. Idem pour Chiheb Ellili qui à la tête d'un nouveau promu est en mesure de maintenir l'E.S.Hammam-Sousse en Ligue 1. D'autant plus que les meilleurs résultats de l'équipe ont été réalisés face aux grosses cylindrées du championnat. Et puis les présidents de l'U.S.Monastir et l'E.S.Hammam-Sousse sont des partisans de la continuité. Par contre la situation vécue et par Ben Chikha et par Ghraïri est surprenante dans la mesure où il s'agit d'entraîneurs qui ont réussi jusque là un parcours à la mesure des ambitions de leur entourage et des moyens mis à leurs dispositions. Un titre de champion pour Ben Chikha avec un Club Africain qui reste en course en Championnat outre une invincibilité d'une année. Un sacre africain pour Ghraïri avec une équipe sfaxienne encore une course en Coupe de Tunisie et en champion's league arabe. Au risque de nous répéter, nous dirons que ces deux techniciens ont très peu de choses à se reprocher dans la gestion quotidienne de leur travail. Ce qui est certain, c'est que les responsables des deux clubs concernés sont conscients du volume du travail accompli par Ben Chikha et Ghraïri et que si mauvais résultats il y a en, la responsabilité est partagée. Mais allez le faire comprendre à des supporters obnubilés par les victoires et qui refusent le moindre nul, que dire quand l'équipe perd même dans des conditions particulières. Une pression de tous les jours, de tous les instants qui finit par faire plier un président de club dont l'unique recours consiste à démettre l'entraîneur. Laquelle solution ne semble pas effleurer de Kamel Iddir et de Moncef Sellami. Pourvu que les deux entraîneurs en question ne connaissent pas le sort réservé à Tarek Thabet qui, bien que remaintenu par Samir Akrimi, a été poussé à partir dans les conditions qu'il est inutile de rappeler. Enfin, changer d'entraîneur est-ce toujours la meilleure solution ? Nous en doutons fort. L'A.S.Kasserine en fait l'expérience, El Gawafel de Gafsa un peu moins. La meilleure preuve nous vient de Kairouan où depuis le départ de Khaled Ben Sassi, la J.S.Kairouan voit son accession en Ligue 1 relativement compromise.