Tunis-Le Temps-On avait vu des titres pareils au cinéma qui décrivait le comportement pathologique de certains criminels devenus des légendes, pour leurs actes spectaculaires et sortant quelque peu de l'ordinaire, tel que Pierrot le fou et son amie, ou encore Bonny et Clyde. Il n'empêche qu'ils étaient des hors-la-loi et malgré le fait qu'ils avaient un côté sympathique pour le fond humaniste qu'ils avaient, et les idéaux pour lesquels ils agissaient, ils eurent les sanctions qu'ils méritaient.Ce côté spectaculaire a tendance toute proportion gardée, à devenir un phénomène de plus en plus courant de la part de certains délinquants bien de chez nous, avec plus de cruauté et beaucoup moins d'humanisme. On était en plein mois de Ramadan de l'année 2006. La victime était sortie pour faire des emplettes. Ce jeune homme d'une trentaine d'année ne connaissait presque personne car il résidait à l'étranger afin de pouvoir subvenir à ses besoins ainsi qu'à ceux de sa famille. Il rencontra un voisin et s'arrêta pour discuter avec lui. Brusquement il fut interpellé par le fou de Mellassine, surnommé " LALA " qui lui demanda une cigarette. Le jeune homme lui répondit qu'il se rendait au " " Hammas " du coin pour en acheter. Mais le forcené prit brusquement la mouche, croyant à une fin de non recevoir de la part du jeune homme,et sans crier gare, il lui porta trois coups de couteau mortel à la poitrine. La mère du jeune homme informée de l'agression de son fils accourut en compagnie de son mari afin de s'enquérir de ce qu'il en était et essayer de le défendre. Les parents arrivèrent essoufflés sur les lieux du drame. Le jeune homme était par terre, le sang giclant de ses blessures, il avait déjà perdu connaissance et passé de vie à trépas. Le forcené n'avait pas encore quitté les lieux.A la mère qui essaya de s'avancer pour voir de plus près ce qu'il en était, il porta un violent coup de poing à la poitrine, l'obligeant de se tenir à distance. Il lui imposa également de regarder le spectacle cruel et cynique consistant à lécher le sang de la victime sur le couteau avec lequel il avait commis son forfait. Arrêté, il ne fit pas part de ses regrets bien qu'il reconnut son forfait. Il était mû, déclara-t-il par un esprit de vengeance à cause d'une vieille rancune qu'il gardait pour la victime. Il ajouta qu'il était entré dans un état second et n'avait pas l'intention de tuer. Son avocat plaida dans le même sens. Il fut condamné cependant, à la prison à perpétuité.