Cette affaire de harcèlement sexuel a été dernièrement examinée par le tribunal de première instance de Tunis. Un jeune homme fut impliqué pour avoir harcelé une dame, pâtissière de son état, à un point tel, qu'elle n'en pouvait plus et se trouvait dans l'obligation de porter plainte contre lui. Dans sa plainte, la dame précisa, en effet, que ce jeune homme était le frère du propriétaire de la boutique qu'elle avait loué pour y exercer son métier. Il n'hésitait pas à venir la voir sur le lieu de son travail pour l'importuner aussi bien par des paroles que par des gestes contrevenants aux règles de la bienséance. En outre, l'accusé a impliqué avec lui une ouvrière de ladite pâtisserie, en insistant auprès d'elle pour intervenir en sa faveur auprès de sa collègue et lui transmettre ses intentions déplacées et malveillantes. La jeune collègue a indiqué lors de son interrogatoire, qu'elle avait agi sous la pression et qu'elle avait peur de l'agresseur. Le jeune homme a été interpellé. Il a reconnu son intérêt pour la jeune fille. Mais, il a nié toute mauvaise intention. Il a été toutefois inculpé et traduit en état de liberté devant un tribunal. L'accusé a expliqué à la Cour que ladite pâtissière lui avait demandé d'intervenir auprès de son frère, propriétaire de la boutique, pour renouveler le contrat de location et ne pas l'annuler. La dame n'avait pas annoncé au propriétaire son intention de l'exploiter à usage commercial mais, plutôt, à usage d'habitation. Face au refus de l'accusé d'intervenir, la jeune fille a monté ce scénario de harcèlement. Son avocate a soutenu son client, plaidant l'absence de preuves, le dossier ne comportant que les simples déclarations de la victime. L'avocate a rejeté le témoignage de la collègue de la victime. Selon elle, ce témoignage ne peut être retenu, provenant d'une jeune fille au service de la victime. L'affaire fut mise en délibéré.