Le secrétaire général de la Fédération générale de l'électricité et du gaz relevant de l'UGTT, Slim Bouzidi, a affirmé que les agents de la Steg subissent une pression constante afin de garantir la disponibilité de l'électricité 24h/24. Il a aussi révélé que le ministère de l'Industrie n'avait pas répondu à trois courriers adressés par la fédération au sujet de la Steg et de ses agents. Invité le 3 juillet 2025 dans Sbeh El Ward de Hatem Ben Amara sur Jawhara FM, Slim Bouzidi a expliqué que la grève générale prévue par les agents de la Steg pour le 17 juillet 2025 ne signifiait pas une coupure générale de l'électricité. « Cette pression a causé des décès... Entre 2021 et 2023, il y a eu 14 morts... La semaine dernière, un agent est décédé à Bizerte... S'il est mort avant d'avoir effectué plus de quinze ans de service, sa famille ne reçoit qu'une prime de vieillesse ne dépassant pas les 300 dinars », a-t-il critiqué. Selon les syndicalistes, les agents de la Steg ont décidé de faire grève afin de faire appliquer les accords conclus depuis 2020 et non respectés. Slim Bouzidi a aussi indiqué que la société devait fournir l'uniforme à ses agents et leur verser la prime d'économie. « La Steg compte 13.000 agents... Ils subissent ces contraintes... Parfois, en cas de panne au niveau de l'une de nos centrales, les congés sont suspendus durant deux mois... Ceci a lieu, généralement, en juillet et août... Nous avons adressé trois courriers à madame la ministre... Elle ne dialogue pas avec nous... Nous n'avons pas reçu de réponse ni au sujet des droits des agents ni concernant les intérêts de la Steg », a-t-il ajouté. Slim Bouzidi a révélé que la production d'électricité sous forme d'énergie renouvelable était à l'arrêt au niveau de la Steg. Il a expliqué que le ministère de tutelle octroyait les contrats d'exploitation de concessions au secteur privé, dont la durée a été récemment révisée à la hausse, passant de vingt à trente ans. Le syndicaliste a critiqué cette politique, considérant que ces contrats auraient dû être attribués à la Steg. Il a appelé à la mise en place d'un plan énergétique permettant à la société d'être un partenaire actif dans la production d'électricité. Slim Bouzidi a indiqué que la dette de l'Etat envers la Steg s'élevait à 7 milliards de dinars, celle du secteur privé à plus de 500 millions de dinars, et celle des particuliers à 1,3 milliard de dinars. Concernant l'installation de compteurs électriques, le syndicaliste a assuré que les perturbations dans ce domaine étaient dues à un manque d'agents.