De bonnes nouvelles proviennent du Caire où on annonce que les factions palestiniennes ont décidé de sceller la réconciliation et de mettre fin à leurs divisions. Elles s'engagent en effet à négocier au mois de mars, la création d'un gouvernement d'union nationale. La hâche de guerre est-elle définitivement enterrée? En tout cas, tant du côté du Fatah que de celui du Hamas, on ne cache pas son enthousiasme. Pour Ahmed Qorei, le négociateur de l'Autorité palestinienne, "une page douloureuse est tournée", alors que pour Moussa Abou Marzouk, numéro deux du bureau politique du Hamas en exil, il s'agit d'une "page blanche" à écrire pour le dialogue palestinien. Cette réconciliation est d'autant plus vitale qu'elle précède un sommet international, lundi en Egypte, consacré à l'aide à apporter à Gaza. La création d'un gouvernement d'union nationale mettrait probablement fin à la surenchère engagée sur la gestion de l'argent de la reconstruction. Car les pays donateurs opposent un veto à l'implication du Hamas, sans parler d'Israël qui refuse l'ouverture des voies de passage tant que le Hamas se maintient au pouvoir dans la bande dévastée. Il va sans dire que la guerre fratricide entre le Fatah et le Hamas a porté un coup dur à la cause palestinienne et a même rejailli sur les relations interarabes, notamment lors des sommets de Doha et de Koweït. En retrouvant leur unité les Palestiniens peuvent aujourd'hui, se consacrer à leurs vrais objectifs, à savoir la fin de l'occupation et la construction d'un Etat indépendant et viable. Un objectif dont la réalisation nécessite de négocier avec l'occupant. Or la division a porté une grave atteinte aux négociations de l'Autorité palestinienne avec Israël, lui donnant l'impression d'être le porte-parole d'un demi-peuple. Cette désunion a montré aussi l'incapacité du Hamas à mettre fin tout seul aux souffrances et aux sacrifices de la population de Gaza qui a payé un lourd tribut lors de la dernière agression israélienne.