Le tribunal de Tunis a eu à juger une affaire d'accidents imaginaires de la route dans laquelle sont impliqués quatre prévenus parmi eux deux femmes qui ont été déférées devant la justice en état de liberté provisoire. Une compagnie d'assurance déposa une plainte, à l'encontre d'un agent, lorsqu'elle s'aperçut qu'il s'agissait des accidents fictifs de la route, d'autant plus que c'étaient toujours les mêmes personnes qui profitaient des dédommagements et ce dans un laps de temps relativement court. Le coupable avec la complicité de deux femmes, qui travaillaient dans une autre compagnie d'assurance, ont réussi à gruger la société victime en faisant croire qu'une seule voiture avait commis cent onze 111 accidents dont ils tirèrent d'énormes dédommagements évalués à plus de deux cent mille dinars. L'enquête menée par les enquêteurs a permis l'arrestation de quatre personnes impliquées dans cette affaire, deux parmi eux s'en sont pris à la compagnie d'assurance plaignante. Les enquêteurs ont fait de diligence puisqu'ils sont parvenus très rapidement à démêler l'écheveau des "accidents fictifs" survenus comme par hasard. Lors de l'interrogatoire, il s'est avéré que le coupable avait fait la connaissance des deux femmes par des contacts professionnels. C'est ainsi qu'ils planifièrent pour mettre à profit cette relation, puisque les deux femmes travaillaient dans une autre compagnie d'assurance. Il commença alors à déclarer des accidents imaginaires, profitant de sa fonction comme responsable du service des dédommagements et imitant ainsi la signature de son directeur, pour procéder à des actes pareils. L'affaire s'est déclenchée suite à un contrôle effectué les responsables dont l'attention fut attirée par le nombre de dossiers non accompli ainsi qu'ils ont été intrigué par le fait qu'une seule voiture ait pu être l'objet de cent onze accidents de la route dans un laps de temps aussi court. Quant aux pertes accumulées par la compagnie d'assurance, elles s'élèvent à près de deux cent milles dinars. A l'audience les accusés ont clamé leur innocence L'avocat de la défense, soutenant l'accusé principal, affirma que l'accusation à l'encontre de celui-ci était dénuée de tout fondement, tant sur le plan juridique que sur le plan des faits. Il n'avait fait que son devoir, au vu de sa qualité et en son âme et conscience. Les avocats qui défendirent ses complices plaidèrent essentiellement et abstraction faite du fond, le défaut de procédure, le procès verbal étant juridiquement nul et de nul effet. Outre le fait que l'accusation n'est fondée sur aucun élément tangible et probant. L'affaire a été reportée au 30 mars prochain.