L'accusé dans cette affaire avait profité de la naïveté d'une famille qui l'avait accueilli à bras ouverts, puisque c'était un parent, venu à Tunis pour chercher un travail. Il est de tradition d'aider les membres de la famille, surtout les jeunes, lorsqu'ils sont dans le besoin. N'ayant pas les moyens pour louer un logement, il eut recours à des parents qui logent à Borj Louzir, l'hébergèrent jusqu'à ce qu'il trouve un travail. Contente de cueillir ce cousin qui avait un affable comportement dont tous les habitants étaient fiers, cette famille le considérait comme son propre fils, elle lui a aménagé une belle pièce dans la demeure qu'elle occupe, et le soir, il partageait le dîner familial en regardant la télévision, en compagnie de familiers. Bref, il menait une vie simple, loin de tous les aléas. Il n'était même pas dans le besoin, puisque son oncle lui donnait son argent de poche comme il le fait, d'ailleurs, avec ses tous enfants. Le jour des faits le jeune homme s'est retrouvé, tout seul, dans la maison. Une idée saugrenue lui vint à l'esprit, pourquoi ne pas faire un petit tour dans la chambre à coucher. Entrant, il ouvrit la garde robe et s'empara des bijoux qui s'y trouvaient. Il s'appropria un joli butin composé, de bijoux d'une valeur de trois mille dinars. Remerciant son oncle pour l'hospitalité qui lui a été accordée durant les quelques mois qu'il est resté, il prétendit qu'il n'avait pas trouvé de travail et en attendant il devait regagner sa ville natale. C'est alors que la maîtresse de céans découvrit la disparition de ses bijoux. Les soupçons se portèrent naturellement sur le neveu et une plainte a été déposée au poste de police le plus proche. Des recherches rapides permirent l'arrestation du jeune homme et la récupération d'une partie du butin qui n'a pas été encore écoulé. Devant le juge d'instruction, il a formulé ses vifs regrets soutenant à l'occasion qu'il ne comprend pas encore ce qui l'a poussé à commettre ce délit qui a porté beaucoup de tort à ses parents bienfaiteurs. Comparaissant devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis, il a écopé d'une peine de deux ans de prison.