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Washington veut faire avancer la solution d'un Etat palestinien
Malgré l'arrivée d'un gouvernement de droite en Israël
Publié dans Le Temps le 04 - 04 - 2009

Agression contre Gaza : Un juge juif mènera l'enquête de l'ONU
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Israël : Lieberman, soupçonné de corruption, de nouveau interrogé
Le Temps-Agences - Les Etats-Unis vont pousser dans le sens de la création d'un Etat palestinien malgré l'arrivée au pouvoir en Israël d'un nouveau gouvernement très ancré à droite, a annoncé un haut responsable américain.
"Nous allons travailler dur pour voir ce que nous pouvons faire pour faire avancer le processus. Mais nous n'avons pas d'illusions. Ce ne sera pas facile", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Robert Wood.
"Il nous faudra nous engager en permanence et rappeler aux parties leurs obligations et essayer de mettre en place un cadre, un processus pour nous permettre d'atteindre ce but d'une solution à deux Etats", a ajouté Robert Wood.
Dès sa prise de fonction mercredi, le nouveau ministre israélien des Affaires étrangères, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman, a suscité la colère des Palestiniens en disant qu'Israël n'était pas lié par la déclaration d'Annapolis de 2007 qui prévoit le lancement de négociations pour la création d'un Etat palestinien.
Cette prise de position d'Avigdor Liberman a confirmé le changement d'orientation qu'entend imprimer le nouveau Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a eu son premier contact avec Lieberman mercredi. Elle l'a appelé de Londres où elle se trouvait avec le président Barack Obama.
Aucune date n'a été fixée pour une rencontre quelconque, a précisé Robert Wood.
Mais, a-t-il ajouté, l'envoyé spécial des Etats-Unis au Proche-Orient, l'ex-sénateur George Mitchell, devrait bientôt se rendre dans la région.
Il n'a pas dit si Hillary Clinton avait évoqué la préoccupation des Etats-Unis après les commentaires de Lieberman mais a souligné que le nouveau ministre israélien des Affaires étrangères était "bien au courant" de la position américaine.
"Nous allons poursuivre cette solution à deux Etats, parce que nous croyons qu'elle est dans le meilleur intérêt de toues les parties de la région", a-t-il dit.
Lieberman, dont les propos anti-arabes n'ont fait qu'augmenter l'irritation des dirigeants arabes de la région, a proposé d'échanger les territoires où vivent une grande partie des 1,5 millions d'Arabes israéliens contre des colonies juives de Cisjordanie dans le cadre d'un accord de paix avec les Palestiniens.
Quand il était Premier ministre entre 1997 et 1999, Benjamin Netanyahu était constamment en désaccord avec l'administration de l'époux d'Hillary Clinton, l'ancien président Bill Clinton.
Netanyahu devrait se rendre prochainement à Washington, peut-être dès le mois prochain, a indiqué un responsable israélien à Reuters.
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Agression contre Gaza : Un juge juif mènera l'enquête de l'ONU

Le Temps-Agences - Les Nations unies ont annoncé hier qu'un juge sud-africain de confession juive mènera la mission chargée d'enquêter sur les crimes de guerre présumés, commis par l'armée israélienne dans la bande de Gaza.
L'ancien procureur des tribunaux pénaux internationaux pour juger les crimes de guerre commis en ex-Yougoslavie et au Rwanda, Richard Goldstone, dirigera l'enquête ordonnée par le conseil des droits de l'Homme en janvier.
Son mandat prévoit que l'enquête se concentrera uniquement sur les victimes palestiniennes de l'offensive de trois semaines, menée par Israël contre le Hamas. Israël a refusé la coopération avec d'autres commissions d'enquête, les qualifiant de biaisées.
Richard Goldstone sera accompagné du professeur spécialiste des droits de l'Homme Christine Chinkin, l'avocat pakistanais Hina Jilani et l'ancien colonel de l'armée irlandaise Desmond Travers
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Israël : Lieberman, soupçonné de corruption, de nouveau interrogé

Le Temps-Agences - Pour le second jour de suite, le nouveau ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a été longuement interrogé hier par la police, qui le soupçonne de corruption, blanchiment d'argent et abus de confiance.
Dans le cadre d'une enquête en cours depuis 13 ans, mais dont la police n'a pas dévoilé les tenants et aboutissants, le chef du parti d'extrême droite Yisraël Beïtenu a été interrogé durant cinq heures.
Celles-ci viennent s'ajouter aux sept heures et demie d'interrogatoire de la veille et le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, a précisé qu'il serait "à nouveau interrogé à l'avenir".
Lieberman, un immigré d'origine moldave qui fut chef de cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu lors du premier mandat de celui-ci, à la fin des années 1990, proteste de son innocence et s'affirme victime d'une campagne de diffamation.
La presse israélienne a rapporté que Lieberman aurait notamment reçu des pots-de-vin via une firme de consultants dirigée par sa fille Michal. Celle-ci, son père et plusieurs collaborateurs avaient déjà été interrogés au début de l'année.
Un porte-parole du département chypriote de lutte contre le blanchiment a révélé hier que la police israélienne avait réclamé à Nicosie des éclaircissements sur certaines transactions financières de Lieberman.
"Nous avons transmis les informations que nous avons réunies", a-t-il ajouté, sans dire si elles portaient sur des comptes bancaires au nom de la fille de Lieberman. Il a seulement précisé que les investigations à Chypre étaient "sur le point d'être achevées".
Lieberman a demandé aux tribunaux israéliens de hâter la clôture de l'enquête dont il fait l'objet, arguant qu'il était exorbitant du droit commun qu'une personnalité publique comme lui voie son image ternie par des allégations non prouvées.
Cette enquête jette une ombre sur les nouvelles fonctions de Lieberman, qu'il a inaugurées avec fracas mercredi en reniant l'engagement pris par Israël en novembre 2007 à Annapolis d'oeuvrer à la création rapide d'un Etat palestinien.
Après avoir immigré en 1978 à l'âge de 20 ans et s'être hissé au grade caporal au sein de l'armée, Avigdor Lieberman a entamé sa carrière politique au Likoud de Menachem Begin, dont il prend la direction administrative en 1993.
Il fonde en 1999 Yisraël Beïtenu (Israël, notre foyer) et prône un échange de territoires entre les localités de Galilée peuplées de 1,5 million d'Arabes Israéliens et les colonies juives de Cisjordanie.
Il occupe des fonctions ministérielles à partir de 2001 mais, en janvier 2008, il rompt avec la coalition d'Ehud Olmert pour protester contre la conférence internationale d'Annapolis.
Avigdor Lieberman vit dans la colonie juive de Nokdim, en Cisjordanie, depuis 1988.


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