* Badou Zaki, coach du Widad, trouve que les Tunisiens sont –chanceux- * Lemerre fait l'éloge de la défense du Widad * Le marathon Pour le Club Sfaxien, une compétition en chasse une autre. Après l'échéance de la Coupe de la CAF, qu'il a réussie à honorer, en passant au prochain tour de l'épreuve malgré la valeur de l'adversaire libyen, il voit se profiler un challenge revêtant une importance considérable : la champion's league arabe qui aborde avec les demi-finales la cruciale ligne droite. Les « Noir et Blanc « qui sont rentrés hier, de Benghazi, reprendront demain, le chemin du stade non pas pour préparer essentiellement le match contre l'Etoile (dans la mesure où Ghazi Ghraïri - malgré lui, il faut le reconnaître - ne compte aligner que ses doublures contre Jmal et consorts mais, bel et bien, de la demi-finale aller de la champion's league arabe contre le Widad Casablanca. Les Sfaxiens qui ne sont pas nés de la dernière pluie savent pertinemment qu'ils sont appelés à faire le plein sur la pelouse du M'hiri et prendre ainsi une sérieuse option pour la qualification en finale.
La défense, le comportement fort du Widad Le problème, cependant, est que l'adversaire marocain tire l'essentiel de sa force de la solidité de sa défense la plus hermétique du championnat. Cette solidité défensive du Widad a fait d'ailleurs l'objet de l'éloge de l'entraîneur de la sélection marocain Roger Lemerre. Celui-ci, à une question qui lui a été posée par un journaliste marocain à propos du défenseur Adil Rami qui a préféré jouer sous les couleurs de la France, a répondu, en ces termes : « Adil Rami n'est pas exceptionnel, nous avons au Maroc de très bons défenseurs, ceux du Widad, par exemple, sont aussi bons que lui ». Roger Lemerre a rajouté : qu'il avait vu le WAC face au Wahadate de Jordanie et qu'il avait énormément apprécié le niveau affiché par les Casablancais. Roger Lemerre d'habitude peu prolifique quand il s'agit de dégager les mérites d'une quelconque équipe ne faisait pas de la complaisance. Le Widad qui n'est autre que le malheureux finaliste de la précédente édition de cette compétition arabe est du solide. L'entraîneur « Rouge et Blanc » Badou Zaki, après avoir exprimé, dans un premier temps, sa déception après que le tirage au sort lui ait proposé le Club Sfaxien (il aurait voulu avoir l'EST comme adversaire en demi-finale), est revenu à la rescousse pour dire que le CSS, pas plus que les autres équipes tunisiennes, ne lui fait pas peur, soulignant à cet égard, ceci : « Avant le tirage au sort, j'espérais tomber contre un de leurs clubs (entendez clubs tunisiens) pour démentir ce que disaient les gens comme quoi le football tunisien était meilleur que le football marocain, l'emportant sur nous à plusieurs occasions. Les clubs tunisiens ont eu beaucoup de chance contre nous que ce soit lors de la CAN 2004 ou lors des qualifications à la Coupe du monde 2006. Voyons, par exemple le MAS face au Taraji, c'était le MAS qui était meilleur, mais il s'est incliné à la toute dernière minute. Je vois, donc, cela plus comme étant de la chance qu'un complexe ».
Faire perpétuer la tradition Toujours est-il que si le CSS joue sur sa propre valeur avec la même détermination qu'il affiche à chaque fois qu'il se trouve engagé dans une compétition internationale, nul doute qu'il saura sauter l'écueil du Widad comme il s'est débarrassé de son voisin le Raja en Coupe de la CAF, et avant lui les FAR. Le Club Sfaxien a eu, en effet, toujours le dernier mot face aux clubs marocains et ce n'est pas maintenant qu'il va déroger à la tradition. --------------------------------------- Le marathon
Le Club Sfaxien, en livrant le match aller des seizièmes de finale de la Coupe de la CAF, samedi précédent, contre Ahly Benghazi, en était à son 48ème matches de la saison toutes compétitions confondues. Mieux encore avec les trois matches qui lui restent à disputer en championnat et s'il se qualifie en finale, dans les trois autres compétitions où il est engagé à savoir la Coupe de Tunisie, la champion's league arabe et la Coupe de la CAF, l'ensemble « Noir et Blanc » établirait un nouveau record avec la bagatelle de 59 rencontres livrées en une seule saison. Un total dépassant même la moyenne de matches joués dans la saison par l'élite des clubs du vieux continent. Faire jouer les doublures en championnat, un choix qui se précise en moyenne, les Clubistes de Sfax ont négocié plus de deux matches par semaine. Un véritable parcours de combattant aussi dur qu'astreignant pour le physique et le mental du groupe. Ce dernier constamment sollicité venait d'aborder le 4 du mois, un cycle infernal de 5 matches en deux semaines. En effet, après la rencontre contre Ahly Benghazi, il jouera ce jeudi 9 avril, le match de la 24ème journée du championnat contre l'Etoile du Sahel avant de disputer le 12, la demi-finale de la champion's league arabe, face au Widad Casablanca. Ensuite ce sera le tour du match de la Coupe, le 15 devant l'O.Béja, enfin le 19 il aura à négocier la rencontre contre le même O.Béja pour le compte de la 25ème journée. Soit une moyenne d'une rencontre tous les trois jours. Avec la fin de ce cycle un autre s'enchaîne aussitôt aussi dur que le précédent. Et là, où en sont les choses faudrait faire des reproches si pour s'assurer les meilleures chances de succès dans les trois challenges qui lui restent pour sauver sa saison, le Club Sfaxien choisit de disputer les journées restantes du championnat à commencer par celle qui le verra accueillir l'Etoile à Sfax, avec son équipe B. Car, en fin de compte pourrait-il aligner ses meilleurs éléments systématiquement avec le réel risque de tout dilapider en route ?