Dans l'un des deux dossiers de la dernière émission télévisée -El Hak Mâak- (celle du 2 avril 2009) portant sur la situation d'une cité sise dans la localité de Laâouina, il était question d'une rue fermée et d'une zone non aménagée. L'auteur de la requête, mademoiselle Hanène Thlijani, qui était l'invitée sur le plateau, a prétendu que le plan d'aménagement de 1995 a décrété l'ouverture de la rue du commandant Béjaoui, une décision qui était entérinée en 2006 dans le plan final, elle a également souligné que d'après l'éditorial de la municipalité paru en 2000, il est stipulé que la cité Echouach est aménagée à cent pour cent. Pour appuyer ses allégations, elle a présenté des documents qui ont été lus par les avocats de l'émission. En contactant Monsieur le secrétaire général de la municipalité concernée pour lui suggérer l'application de la loi, l'animateur a enfin réussi à obtenir une promesse de sa part dans laquelle il s'est engagé au nom de cette municipalité d'ouvrir ladite rue et l'avenue Taïeb Mhiri, et devant l'insistance du présentateur de l'émission qui lui a demandé des délais précis pour la durée des travaux. Le secrétaire général a assuré qu'ils débuteraient le 1er mai et s'achèveraient fin août, c'est-à-dire que tout serait fait dans quatre mois. En dépit de ces assurances, la demoiselle n'était pas rassurée, elle a exprimé ses doutes quant à l'exécution de ces promesses en disant qu' « ils ne vont rien faire, c'est toujours comme ça, ils promettent des choses qu'ils ne réalisent jamais. » Il s'agit là d'un résumé du dossier pour ceux qui ont raté l'émission. Toutefois, ce dossier qui était présenté comme clos sur le plateau a été rouvert et ce qu'on croyait être l'épilogue de l'affaire s'est avéré le prélude à d'autres calvaires pour cette jeune fille et sa famille. Elle nous a contactés pour nous raconter ce qu'elles ont subi. « Le lendemain de l'émission, la gestionnaire de l'arrondissement municipal de Taïeb M'hiri m'a contactée pour me demander le titre foncier, car, disait-elle, la municipalité a pris la décision de faire passer les égouts à travers une partie de notre terrain dont ils vont nous exproprier, c'est-à-dire que, d'après elle, ils comptent faire une déviation en créant une impasse reliant l'avenue Taïeb M'hiri à la rue du commandant Béjaoui qui resterait ainsi fermée. J'ai bien sûr refusé et je me suis adressée à la municipalité de La Goulette où j'ai présenté une lettre d'explication à Monsieur le secrétaire général lui demandant des éclaircissements concernant les déclarations de Madame la gestionnaire et le plan d'aménagement détaillé. Le jour suivant, j'y suis revenue pour recevoir la réponse, mais les agents de la direction technique auxquels m'a envoyée Monsieur le secrétaire général ont refusé de me la délivrer, m'ont menacée d'appeler la police et m'ont mise à la porte. Les dires de la gestionnaire ont été corroborés sur le terrain, puisque la STEG a envoyé ses agents pour procéder au changement de l'emplacement des poteaux électriques, ceux de l'ONAS et de la municipalité ont également essayé d'effectuer des travaux dans le même dessein, j'ai tout de suite formulé une opposition étant donné que ces mesures sont contraires au plan final d'aménagement de 2006. Le pire c'est qu'à la suite de la rediffusion de l'émission, le dimanche 05 avril, le citoyen qui s'oppose à l'ouverture de la rue Béjaoui, ses enfants et ses petits enfants ont attaqué ma mère qui était allée faire des commissions et l'ont poursuivie jusqu'à chez nous, ils l'ont rouée de coups, il l'ont frappée avec un bâton sur la tête, ce qui lui a fait perdre connaissance. On a fait venir une ambulance pour l'emmener à l'hôpital où elle a passé deux jours. Moi aussi ils ne m'ont pas épargnée, j'ai reçu plusieurs coups. Nous avons alors déposé une plainte auprès du poste de police de Lâaouina. Le mardi 07 Avril, je suis allée à la municipalité en compagnie de ma mère pour exiger la réponse à la demande que j'ai déposée. Et là, le directeur de la direction technique m'a fait savoir qu'on me l'a envoyée par voie postale. En recevant la lettre dans laquelle Monsieur le secrétaire général m'assure de l'ouverture imminente de la rue en question, j'ai constaté qu'il manquait le cachet sur le plan d'aménagement, alors je me suis adressée à la responsable de la relation avec le citoyen. Mais à ma grande surprise, elle s'est jetée sur moi et m'a arraché tous les documents et la lettre que je tenais à la main. Et quand j'ai finalement réussi à récupérer mes papiers, on m'a séquestrée dans le couloir en fermant toutes les portes y compris la porte centrale et ont essayé de nouveau de me prendre ces documents, ils m'ont poussée violemment et mis ma mère par terre. Aujourd'hui, Mercredi 08 Avril (NDLR : hier), j'ai déposé une plainte auprès de Monsieur le Procureur Général de la République. »