Après la pluie le beau temps. Le soleil était au rendez-vous pour ce quart de finale de la coupe de Tunisie. Dame Nature était de connivence avec les deux galeries et les vingt-deux acteurs présents sur la pelouse du stade de Radés. Les supporters des deux formations en présence n'ont pourtant pas rempli les travées du stade et c"est la faute de la fédération qui n'a pas trouvé mieux qu'un mercredi pour faire disputer un quart de finale de coupe entre l'Espérance et l'Etoile et de surcroît à Radés. Malgré cela, les ingrédients étaient réunis pour vivre une après-midi footballistique digne des grandes nations de ce sport. Le derby de Tunisie n'a pas failli à sa réputation et le spectacle fut loin d'être ennuyeux. D'ailleurs, le contraire nous aurait étonné. Nous nous attendions à un match disputé, tendu et indécis et nous fûmes royalement servis. La rivalité ancestrale entre les deux formations valait bien le déplacement... A propos de rivalité, les deux galeries ne se sont guère épargnées en se traitant de tous les maux. A la limite, c'était excessif mais prévisible. Il faut dire que les joueurs y sont pour quelque chose surtout quand Aymen abdennour de l'Etoile est allé provoqué les supporters "Sang et or" vers le coup de 14H00. A une heure et demie avant le coup d'envoi de la rencontre, la provocation et les hostilités commencèrent... Le match débuta exactement à 15H35, l'arbitre n'était pas helvétique... Il était néerlandais et ce n'était pas pour autant une raison pour commencer le match avec du retard, aussi court soit-il. Evidemment, nous eûmes droit à la traditionnelle"Dakhla", beaucoup plus imposante côté espérantiste et c'est logique puisque le club de Bab-Souika recevait. Il n y a pas eu de round d'observation et les deux équipes s'affrontèrent à visages découverts. Dés le premier quart, nous comptions plusieurs chaudes alertes d'un côté comme de l'autre et deux avertissements pour Souissi et Ziadi. Les fauves étaient bien lâchés dans l'arène et le spectacle avait bel et commencé... Sur les gradins, on suivait le match debout, comme si c'étaient les dernières minutes de la rencontre. Le but chauffait et côté étoilé, on a même touché du bois par l'intermédiaire de Sadat Boukhari. Les encouragements des deux galeries étaient intermittents et les deux bancs se manifestaient tantôt pour donner des directives et tantôt pour protester contre des décisions arbitrales cohérentes et c'est Mohsen Hbacha qui a excellé dans ce sens!!! Cette situation perdurera jusqu'à la 43ème minute du match. C'est à ce moment précis que le match bascula, tout juste après le but de Wajdi Bouazzi. La joie du joueur comme celle du public fut incommensurable et le but de Bouazzi est venu une domination territoriale évidente des "Sang et Or". But de la libération pour les uns, de l'affaissement pour l'Etoile. La pause fut l'occasion pour les supporters de l'Etoile de s'adonner à des actes de vandalisme. Les bouteilles d'eau à l'adresse des forces de l'ordre et de tout ce qui bouge ne se comptaient. Les sièges du stade devenaient des projectiles. Dépités, les visiteurs n'ont pas manqué de nous le faire savoir mais ils auraient le faire autrement... La tension sur les gradins était palpable et elle le sera tout le long de la deuxième période qui verra les coéquipiers de Wajdi Bouazzi plus que se défendre. C'est ce qui a peut-être tempéré les ardeurs du public étoilé qui a fini par se calmer et accepter la défaite de son Etoile qui ne brille plus. En fin e match, c'est au joueur de d'énerver et au coup de sifflet final qui libéra les "Sang et Or", Tonniche et Korbi, deux ex stadistes faillirent en venir au main. C'est la magie de ce sommet du football tunisien et de ces deux clubs. Ils sont capables de vous faire oublier vos premiers amours. On n'oubliera pas de mentionner le comportement Ammar Jmal et Radhouène El Falhi. Ils voulaient s'en prendre à une partie des supporters espérantistes qui n'ont certainement pas été de tout reproches...Est-ce pour autant une raison pour se comporter comme ils l'ont fait? Certainement pas. Et puis Ammar Jmal devait être sur les gradins étant suspendu... Enfin, le match est terminé et le parcours de l'entraîneur étoilé avec l'équipe phare du Sahel...Il est vrai qu'on ne perd pas deux titres en une semaine sans en payer les frais.