Barack Obama veut faire de la paix au Proche-Orient une priorité absolue. Enfin. Il cherche des alliés fiables sur lesquels il peut effectivement compter. La Tunisie fait partie de ce lot restreint de pays dont la politique reste une constante qui date depuis la création d'Israël. Même si elle n'est pas impliquée actuellement dans les négociations directes ou indirectes, la Tunisie demeure une plaque tournante, car elle a toujours plaidé pour une paix juste durable et globale, elle a toujours œuvré pour que les Palestiniens fassent valoir leur droit à l'indépendance et récupèrent leurs terres spoliées. Le président tchèque Vaclav Klaus et l'émissaire américain au Proche Orient Georges Mitchell viennent de le confirmer. Pas question de céder sur l'objectif commun, à savoir l'établissement de deux Etats indépendants vivant côte à côte en paix et en sécurité. En disant cela, on a l'impression qu'on est en train de ressasser les mêmes critiques, les mêmes craintes, les mêmes reproches et qu'on est en train de formuler les mêmes appels, les mêmes espoirs car on a l'impression que rien ne bouge, que la colonisation, l'oppression et l'injustice perdurent. N'empêche qu'il faut le dire et redire n'en déplaise à Netanyahu et à son équipe qui écartent cette option de deux Etats. Depuis l'assassinat de Rabin, la volte-face de Pérès, prix Nobel de ... paix, co-auteur des accords défunts d'Oslo, Israël ne dispose plus d'hommes politiques capables d'imposer une véritable politique de paix. Alors la paix a-t-elle encore une chance ? Il faut qu'avant tout Obama soit disposé à imposer, à substituer, par la contrainte s'il le faut, une solution juste à une situation injuste. Il faut un ton plus dur. Il faut s'abstenir d'opposer un veto sur toute résolution de l'ONU contraignante à l'égard d'Israël. Il faut bien qu'un jour on cesse d'encourager Israël à tout prix et dans tous les domaines politique, militaire, sécuritaire... On commence à prendre l'habitude des marathons diplomatiques qui n'apportent rien. Il faut bien qu'un jour on dise ses quatre vérités au protégé éternel du monde occidental : Israël Tout ceci doit figurer dans la nouvelle approche d'Obama qui veut changer le monde. Obama qui se voulait un nouveau Lincoln devra agir. Et vite.