Tunis-LeTemps-La nouvelle de ce crime crapuleux, dont les victimes, deux petites filles, n'étaient autres que les nièces du meurtrier, a ébranlé la ville de Sfax et atterrés tous ceux qui connaissaient le meurtrier et la famille des victimes. Ces deux fillettes, âgées respectivement de 7 et 9 ans, ont péri dans l'incendie criminel, dont l'oncle aveuglé par la haine qu'il vouait à son frère soit le père des fillettes. L'animosité entre les deux frères fut à l'origine d'un litige entre eux,à propos d'une maison dont le meurtrier était l'héritier légal, et que son frère occupait avec son accord juste le temps d'emménager dans une autre maison. Il avait d'ailleurs donné la ferme promesse à son frère de quitter bientôt les lieux, étant sur le point de louer un logement. Mais le frère meurtrier ne l'a pas pris au sérieux. Il avait hâte de récupérer la maison occupée par son frère, et croyait que celui-ci le menait en bateau. Sa haine ne fit qu'augmenter et il arriva à un point de non-retour où il se trouvait totalement aveuglé par sa cupidité morbide. Aussi, eut-il l'idée machiavélique de se venger de son frère , de la manière la plus inhumaine et la plus crapuleuse. Il se procura une bonne quantité d'essence, et se dirigea vers le domicile en question. Il était presque huit heures et demi du soir. Les deux fillettes étaient devant la télé au salon, alors que leur mère se trouvait à l'étage avec le petit frère. Il pénétra dans la maison, et sans crier gare il commença à verser de l'essence dans tous les coins du salon où se trouvaient les fillettes, tellement ébahies et n'ayant pas compris ce qui se passait au juste, étaient incapables de réagir. Püis il gratta une allumette, et quitta les lieux en fermant la porte du salon ainsi que celle de l'entrée principale. Les flammes s'étaient rapidement propagées, et les fillettes coincées, enfermées poussaient des cris de détresse, que la mère ne pouvait entendre, la porte du salon étant fermée. La mère finissant par percevoir les cris qui venait du rez-de-chaussée, réalisa enfin qu'il s'agissait de ceux de ses fillettes. Elle accourut et eut beaucoup de mal à ouvrir la porte du salon, coincée par les flammes. Quant elle parvint, après beaucoup d'effort, elle fut consternée de constater que ses deux fillettes étaient prisonnières des flammes. L'une des deux fillettes, périt carbonisée sur place, alors que la deuxième sérieusement brûlée, fut transportée d'urgence à l'hôpital. Elle succomba à ses blessures quelque temps plus tard, hélas, malgré les soins intensifs que lui avait prodigués l'équipe médicale. L'auteur des faits se réfugia chez des parents,où il fut localisé et arrêté par les agents de la brigade criminelle, alors que les deux fillettes furent accompagnées à leurs dernières demeures, par une multitude de gens, consternées et touchées jusqu'au fond de l'âme par ce drame bouleversant, dont la cause profonde était la cupidité et la haine.