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Ruses et arnaques pour « fourguer » des cadeaux souvenir aux touristes
« Bonjour ma gazelle, viens voir, ce n'est pas cher du tout »
Publié dans Le Temps le 07 - 03 - 2007

Les médinas du pays vont déborder de touristes d'ici quelques semaines. La haute saison est l'occasion pour les artisans et les commerçants de faire des affaires en or. Il n'en demeure pas moins que ce n'est pas une raison pour faire croire que tout est en or !
*vendeurs harcelants, marquage à la culotte. « Laissez nous d'abord découvrir vos oasis, vos dunes, vos plages » rétorque les touristes
Des colliers berbères, des mains de Fatma, des poteries de Djerba...La Tunisie offre vraiment un vaste choix de souvenirs aux touristes. Il n'y a pas un étranger qui puisse résister à cette folle envie d'acheter quelques babioles en voyage. Qui n'aime pas offrir un petit cadeau à ses êtres chers à son retour ? Cependant, la chasse aux souvenirs peut s'avérer toute une épreuve pour les touristes qui traversent le pays. Il n'y a pas une ville, un village, un lieu touristique où les commerçants ne tentent pas de marchander avec eux, voire de les arnaquer. C'est tout un art.

Les marchands ont sensiblement la même technique pour attirer les touristes. « Bonjour ma gazelle, viens voir, ce n'est pas cher du tout !!! » Voilà la phrase classique que toutes les femmes entendent lorsqu'elles s'arrêtent à Matmata, Douz, Tozeur ou même à Chebika. Cette approche de vente peut avoir un certain charme de prime abord, mais c'est plutôt l'effet contraire qui se produit. Certains touristes peuvent se sentir dérangés et à la limite harcelés d'être abordé de cette façon 25 fois de suite. Un simple « bonjour madame, bonjour monsieur » est pourtant si efficace. C'est une formule à la fois de politesse et passe-partout. En plus, ce n'est pas trop difficile d'apprendre à le dire en plusieurs langues ! « C'est vraiment fatigant d'être toujours sollicité, toutes les fois, qu'on s'arrête deux secondes devant une boutique. On a l'impression que c'est nous la marchandise », déplore une touriste américaine qui effectuait un voyage dans le Sahara. « Je suis bien prête à acheter quelques souvenirs, mais avant tout, je veux qu'on me laisse voir les dunes, les oasis et les chutes », ajoute-t-elle.

Laisser le temps aux touristes de faire leurs emplettes est sûrement la meilleure solution pour que tout le monde y trouve son compte. En général, lorsque les clients se sentent libres de fouiner, ils ont tendance à acheter davantage. C'est la loi du commerce. Personne n'aime vraiment se faire montrer mille et une choses inutiles. Dans différentes villes de la Tunisie, ce n'est malheureusement pas le cas. À Sousse, à Nabeul ou à Hammamet, de nombreux marchands ont tendance à suivre les touristes comme leurs ombres. « On ne peut pas toucher un truc sans qu'on essaie de nous en vendre cinq », rapporte un visiteur venu d'Allemagne. « On nous montre tellement de chose qu'on ne sait plus ce qu'on trouve beau et ce dont on a vraiment le goût d'acheter. Comme on dit, trop c'est comme pas assez », poursuit-il.

Dans la médina de Tunis, il est facile de constater ce jeu du marchand et du touriste. Les commerçants demandent constamment : « Vous êtes français ? allemand ? espagnol ? italien ? » Evidemment, cette façon de faire vise à créer des contacts avec les touristes. Sauf que derrière ces questions inoffensives se cache toute une stratégie de vente. Les prix sont doublement gonflés et même triplés lorsque vient le temps de vendre aux Européens. Ce n'est un secret pour personne. Il suffit de baragouiner quelques mots d'arabe pour que tout d'un coup les prix soient réduits de moitié. Les marchands apprécient réellement que les touristes s'efforcent pour les saluer dans leur langue. Ils sont alors plus disposés à négocier de meilleurs prix pour leurs produits d'artisanat.

Quoi qu'il en soit, il est tout à fait normal de vendre plus cher aux touristes. Cela se fait dans tous les pays du monde et la Tunisie ne fait pas exception. Il faut bien faire un peu de profit et faire rouler l'économie ! Le seul problème, c'est lorsque les prix deviennent exorbitants pour des produits de piètre qualité. Il ne faut pas essayer de vendre un pendentif de poisson en argent à 200 dinars lorsqu'il en vaut 100 fois moins. Ce n'est pas mieux d'essayer de vendre à Carthage deux bracelets à 120 dinars lorsqu'on peut les obtenir à 10 dinars à Sidi Bou Saïd. C'est encore plus honteux d'oser vendre un dessus de coussin à 45 dinars devant la Grande mosquée de Kairouan lorsqu'on peut en obtenir dix pour le même prix à la médina. À force d'augmenter les prix d'une façon démesurée, les touristes ne savent plus réellement la valeur des souvenirs qu'ils achètent. « Ce n'est vraiment pas plaisant de réaliser qu'on s'est fait avoir. Débourser cinq ou dix dinars de plus, ce n'est pas bien grave et c'est presque normal. Mais 50 dinars, c'est beaucoup plus difficile à avaler », tient à dire une touriste française qui garde un goût amer de s'être fait avoir.

Les étrangers ont beau avoir les moyens de se payer un peu de luxe lorsqu'ils viennent en Tunisie, il n'en demeure pas moins que l'art a un prix et qu'il faut le respecter. À long terme, ce sont les artisans tunisiens qui risquent d'être perdants. Un vrai collier de corail de Tabarka vaut au moins 200 dinars. Beaucoup de touristes sont prêts à débourser pour en avoir un authentique et non un « made in China. » S'ils obtiennent de la qualité, ils repartiront assurément avec une grande satisfaction et surtout, une bonne impression du pays. Les marchands de souvenirs devront donc avoir à offrir de bons rapports qualité-prix lorsque la masse de touristes débarquera prochainement. C'est là que se cache le profit. C'est surtout la seule règle d'or.


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