L'actualité est souvent faite d'événements marquants qui, souvent mitigés, suscitent commentaires et interrogations, et interpellent les consciences car ils mettent en lumière des vérités cachées non dites. Ce qui s'est passé à Genève lors de Durban II pendant le discours contesté du président iranien fait partie de ces événements qui ne laissent personne indifférent, qu'on ne peut ni occulter ni négliger, ni dramatiser, ni dédramatiser. Au contraire, même si on a renoncé au concept de diffamation des religions et évité d'évoquer les conflits entre l'occident et l'Islam qui ne manquent pas, c'est avec des attitudes pareilles, que certains qualifient de dérapages verbaux et d'acte provocateur, aussi médiatiques et médiatisés soient-ils qu'on comprend mieux la réalité et on se rapproche plus de la vérité qui fâche, qui dérange. Nonobstant le fait que le président iranien soit en campagne électorale et qu'il ait profité de cette occasion pour adopter une telle position censée l'aider à se faire réélire le 12 juin, même s'il a préparé, planifié et programmé son coup médiatique et politique, le président iranien coutumier des propos inacceptables par Israël et ses alliés, a dit peut être tout haut ce que certains pensent si bas ou n'ont jamais osé le dire. Du coup, c'est l'indignation, c'est le malaise dans le camp occidental qui n'accepte pas et n'acceptera jamais qu'Israël soit stigmatisé, sa politique calomniée et que la communauté juive dans son ensemble soit flétrie. Quel scandale ! Le monde occidental scandalisé a déjà condamné Durban II comme une farce tragique, une tartufferie. Ce qui est sûr c'est qu'il n'y aura plus de Durban III tant qu'Ahmadinejad sera à la barre. On laissera le soin aux bonnes consciences de juger et surtout de ne pas oublier certains événements sanglants qui ont marqué l'histoire de l'occupation israélienne. Alors pourquoi de telles conférences si on ne dit pas tout, si on n'agit pas ? Cette conférence controversée, torpillée, renvoie malheureusement l'image d'un monde plus divisé. Quant à l'ONU elle doit demeurer cette enceinte multilatérale nécessaire au dialogue. Jusqu'où le président iranien peut-il aller pour critiquer Israël. Au fait, est-il permis de critiquer Israël ?