Un groupe de six hommes, jeunes et moins jeunes, ont choisi un coin isolé de leur localité pour organiser une cuite. La grande quantité de vin qu'ils ont amenée leur a permis d'allonger la soirée jusqu'à l'aube. A ce moment-là, les effets de l'ivresse aidant, ces hommes âgés entre 25 et 40 ans, ont décidé d'aller chercher de la galante compagnie. C'était cinq heures du matin et l'activité diurne était encore très limitée. Les premiers cafés commençaient à peine à ouvrir. Les six lascars choisissent la station de bus. L'un d'eux prétendait même que c'était l'endroit privilégié des racoleuses. Là, ils tombaient à pic avec deux jeunes filles qui attendaient paisiblement le bus pour aller travailler. L'un des ivrognes abordait les filles en termes mielleux. Elles l'ignoraient constatant son état d'ébriété. Et, sentant le danger, les deux filles ont essayé de s'enfuir. Mais, le reste du groupe d'énergumènes leur a barré la route. Les deux jeunes filles ont crié pour demander du secours. Mais, la station des bus était dans un coin isolé et les gaillards ont vite fait de retirer deux couteaux pour emmener leurs proies loin des regards curieux. Les filles n'ont pas cessé de chercher à se dégager. Elles ont essayé d'expliquer à leurs agresseurs qu'elles étaient d'honnêtes ouvrières. L'une d'elles leur faisait comprendre qu'elle allait se marier l'été suivant. Mais, c'était de vaines tentatives, les six hommes ont emmené les deux filles dans une cabane délaissée et les ont violées à tour de rôle. Selon les dires des victimes, ils avaient même l'intention de les garder pour deux ou trois jours. Enfin, le vin et la fatigue avaient eu raison du groupe des six lascars qui s'étaient endormis. Les deux jeunes filles avaient saisi l'occasion pour s'enfuir et aller raconter leur mésaventure à la police du coin. Munie des signalements de l'endroit et des personnes, une patrouille a surpris les six violeurs alors qu'ils étaient encore endormis. Emmenés au poste, ils ont nié complètement les faits que les deux filles leur ont reprochés allant même jusqu'à prétendre que les filles les ont suivis de leur plein gré. Les énergumènes ont invoqué un prétendu différend avec les filles à propos d'argent qui, selon eux, serait à l'origine de cette prétendue manipulation, selon eux. Mais, les expertises médicales subies par les filles ont confirmé les violences qu'elles ont subies. Suite à quoi, les six malfrats ont été traduits devant la justice. Deux d'entre eux, ayant utilisé des couteaux, ont été accusés pour d'autres délits. La défense a essayé de plaider le doute entourant l'affaire. Les avocates présentes sur place ont plaidé l'absence de preuves et ont demandé l'acquittement des prévenus ou, à la limite, le changement du qualificatif de l'affaire, la transformant en participation dans une affaire de prostitution clandestine. La cour n'a pas suivi et les six inculpés ont été condamnés à des peines de huit ans, dix ans et quinze ans de prison, selon les accusations de chacun. Ils ont, tous, interjeté appel.