Carthage-TAP - Un Conseil ministériel s'est tenu, hier, sous la présidence du Chef de l'Etat en vue d'examiner la situation du secteur agricole et les perspectives de son renforcement, notamment aux plans de la production, de l'investissement et du financement. Le Conseil, qui se tient dans le cadre de la célébration de la Journée nationale de l'agriculture, a passé en revue la situation du secteur agricole, l'état d'avancement du développement et de la diversification de la production agricole et l'exploitation optimale des ressources hydriques, de manière à atteindre les objectifs fixés pour ce secteur, en particulier la garantie de la sécurité alimentaire. Il a, dans ce contexte, examiné les moyens de protéger les terres agricoles limitrophes de l'Oued Medjerda, de parfaire l'exploitation des terres agricoles domaniales, d'assurer la mise à niveau des exploitations agricoles et de renforcer le financement des activités agricoles. Le Conseil a, à cette occasion, décidé les mesures suivantes: - Ordonner l'élaboration d'un plan directeur intégral pour la gestion du système hydrique de l'Oued Medjerda afin de réduire l'impact des inondations, consolider l'observation, le suivi et l'alerte précoce, et mettre en œuvre un programme d'intervention pour le dragage de la rivière à certains niveaux. - Réviser les critères de choix des promoteurs des Sociétés de Mise en Valeur et de Développement Agricole (SMVDA) au profit des agriculteurs et des diplômés de l'enseignement supérieur en agronomie, en leur offrant 10 points supplémentaires. - Améliorer le rendement des terres agricoles domaniales en optant davantage pour les formes de partenariat direct. - Mettre en exécution le programme de mise à niveau des exploitations agricoles et leur accorder une subvention de l'ordre de 70 pc des investissements immatériels, tout en incluant le facteur qualité. - Installer des mécanismes appropriés pour le financement de l'activité agricole, et ce, comme suit : 1) Poursuivre le financement des petits agriculteurs dont les crédits servis par les associations de microcrédits ne dépassent pas 4 mille dinars, avec un taux d'intérêt de 5 pc, tout en œuvrant à consolider leurs ressources via la Banque tunisienne de solidarité et la Banque nationale agricole. 2) Poursuivre le financement des agriculteurs dont les crédits servis par la Banque tunisienne de solidarité et la Banque nationale agricole se situent entre 4 et 40 mille dinars, avec un taux d'intérêt égal à 5 pc, en continuant d'adopter une marge de 1 point par rapport aux crédits saisonniers, lors du paiement du crédit dans les délais (contre une marge de 3 pc), et d'une marge de 2 points concernant les crédits à moyen et à long termes pour les agriculteurs qui remboursent leurs dettes dans les délais. 3) Renforcer le partenariat entre les associations des microcrédits et les structures professionnelles agricoles, parmi les groupements de développement agricole et les coopératives de services agricoles, en vue d'aider leurs affiliés parmi les petits agriculteurs à bénéficier des microcrédits. 4) Organiser une conférence nationale pour mieux faire connaître les mécanismes du Code des droits réels et les dispositions portant sur les crédits fonciers ainsi que les mesures relatives à la lutte contre l'abandon et le manque d'exploitation en vue d'impulser la création d'exploitations agricoles rentables. Le Chef de l'Etat a souligné la nécessité à ce que ces mesures constituent un stimulant pour les agriculteurs afin de renforcer la production agricole et mettre l'accent sur le volet qualité, relevant, dans ce sens, l'impératif d'assurer la mise à niveau et la modernisation du secteur agricole ainsi que de promouvoir les mécanismes d'encadrement, dans l'objectif de réaliser le bond qualitatif escompté pour ce secteur stratégique.