Le Tunisien est-il né sous le soleil des... enchères? En effet rien, pour lui, n'est cher, l'essentiel est de faire mieux que son "frère"! Son "frère-ennemi" a passé ses vacances à Hammamet-Nord, lui, il va à Hammamet Sud. Il a organisé son mariage dans un hôtel 4 étoiles ; banco : c'est parti pour un 5 étoiles! Son ennemi a acheté une Polo 3; ce sera, pour lui, une Polo 4! Idem dans tous les domaines : il ne faut pas être le même, il faut être le "suprême" ! On pleure dix minutes dans une émission ; il faut forcer la dose : il faut pleurer 20 minutes dans l'autre. On joue à qui pleure le plus, à qui pleure le mieux! Que dire, alors, des "critiques", et là, c'est le grand tic. Habitué à la langue de bois, on commence à jouer aux... Robin des bois! C'est à qui "insulte" le plus?! C'est comme si on était passés du désert à une grande surface la veille d'un Aïd. Le problème, c'est qu'il n'y a aucun sens de la mesure, tout est démesure. C'est dur, et ça perdure. Pourtant, on dit que le Tunisien et "réservé" par nature. Mais on oublie que son imagination et ses enchères sont pleines de "réserves"...