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Les 33 plus grosses fortunes arabes selon ''Forbes''
Le Temps du Monde: Les 33 plus grosses fortunes arabes selon ''Forbes''
Publié dans Le Temps le 12 - 03 - 2007

Sur les 946 milliardaires en dollar US que compte le monde, dénombrés par le magazine américain ''Forbes'' dans son classement publié le 8 mars (voir encadré), 33 sont Arabes, en considérant ceux d'entre eux qui, pour diverses raisons, ont choisi de résider en Europe.
Avec 11 milliardaires (sans compter les membres de la famille de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, assassiné en février 2005, dont certains résident officiellement à Riyadh), l'Arabie saoudite occupe toujours la première place dans le monde arabe, suivie du Liban (7 milliardaires, dont 5 parmi les héritiers de Hariri, qui a amassé sa fortune en... Arabie saoudite), les Emirats arabes unis (5), l'Egypte (4, tous membres de la famille Sawiris), le Koweït (4) et l'Irak (1). L'unique milliardaire irakien n'est autre que le Kurde de nationalité britannique Nadhmi Auchi.
Dans le classement par famille, ce sont les quatre membres du clan égyptien Sawiris qui occupent la première place avec une fortune familiale totale estimée à 23 milliards de dollars. Ils devancent le prince saoudien Al-Walid Ibn Talal Al-Saoud, qui totalise à lui seul 20,3 milliards. Suivent ensuite les Saoudiens Al-Rajhi (13,3 milliards), les Koweïtiens Al-Kharafi (11,5), les Libanais Hariri (8,7) les Emiratis Al-Futaim (5,5) et les Libanais Mikati (4,6).
On remarquera, en passant, qu'aucun Maghrébin ne figure dans ce «club des 33». Faut-il s'en plaindre ou s'en féliciter ? Les libéraux diront que cette absence est la conséquence du manque d'ouverture des économies de la région, encore largement dominées par le secteur public, et le manque de dynamisme des opérateurs privés, qui restent confinés dans des rentes de situation et ne cherchent pas à développer leurs activités à l'international.
Quant aux socialistes, ils y verront le signe que le capitalisme débridé est étranger à la mentalité des Maghrébins. Pourtant, ces derniers disposent de ressources naturelles importantes, notamment des hydrocarbures, et de marchés intérieurs de taille (l'Algérie et le Maroc comptent chacun plus de 30 millions d'âmes) qui auraient pu (ou dû) aider certains de leurs opérateurs privés à accéder au classement ''Forbes''. Le débat est ouvert...
Nous vous présentons, dans ce premier article, les 20 premiers milliardaires arabes du classement. Les 13 autres vous seront présentés demain.

1 - Prince Al-Walid Ibn Talal Al-Saoud (13e mondial)
Avec 20,3 milliards de dollars, cet homme d'affaires de 50 ans est certes un héritier, puisqu'il est le petit-fils du roi Abdelaziz, fondateur du royaume d'Arabie saoudite, et le fils Talal Ibn Abdelaziz Al-Saoud. Il n'en est pas moins un self made man, puisqu'il a su faire fructifier sa fortune initiale en faisant de bons investissements, notamment dans Citigroup, au début des années 1990, alors que l'entreprise financière américaine était en difficulté.
Diplômé en lettres et sciences de Menlo College et de Syracuse University, cet homme divorcé et père de deux enfants est aussi un grand bienfaiteur et un défenseur de l'islam. En décembre 2005, il a fait don de 20 millions de dollars aux universités de Harvard et Georgetown aux Etats-Unis afin qu'elles puissent développer leurs départements d'études islamiques.
En janvier 2006, Al-Walid a annoncé le rachat, avec d'autres partenaires, de la chaîne Fairmont Hotel & Resorts pour un montant de 3,9 milliards de dollars. En février de la même année, son groupe, Kingdom Holdings, a été introduit à la Bourse de Dubaï. Mais son projet d'introduction dans la Bourse d'Arabie saoudite, prévu pour la fin de l'année écoulée, a été reporté à cause de la faiblesse du marché saoudien, qui a chuté de 60 % depuis février 2006. Les pertes d'Al-Walid en bourse ont cependant été compensées par les bénéfices de ses investissements, notamment dans Citigroup and News Corp. L'investisseur saoudien a annoncé récemment son projet d'acquérir, en association avec le magnat de l'informatique Bill Gates, du Four Seasons Hotels pour un montant total de 3,8 milliards de dollars, comprenant les dettes accumulées par le célèbre établissement américain.
A l'instar de la plupart des autres milliardaires arabes, le prince Al-Walid a reculé dans le classement ''Forbes'', passant de la 8ème à la 13ème place.

2 - Nasser Al-Kharafi & family (52e)
Avec 11,5 milliards de dollars (contre 12,4 en 2006), le clan Al-Kharafi est passé de la 29e à la 52e place mondiale, tout en restant au second rang du classement des fortunes arabes. Cet homme d'affaires koweïtien de 63 ans a fait fortune grâce à la construction immobilière.
Marié et père de cinq enfants, ce diplômé de lettres et sciences a vu cependant sa fortune «soulagée» de quelque 900 millions de dollars entre 2006 et 2007.
M.A. Kharafi & Sons, est l'un des plus grands conglomérats diversifiés dans le monde arabe, avec des intérêts dans la construction, l'industrie, les opérations de banque, l'alimentation et l'immobilier. Parmi ses sociétés les plus connues, on citera Mobile Telecommunications Co., National Bank of Kuwait, et une chaîne de fast food appelée Americana.
M. A. Kharafi & Sons a des contrats de construction en Irak.
Fin 2005, l'homme d'affaires a déboursé quelque 250 000 dollars pour sponsoriser les Kharafi Kings, une équipe de softball (un genre de baseball joué avec une balle plus grande et plus molle), qui fait appel à des joueurs américains.
En août dernier, Nasser Al-Kharafi, a acheté une page entière dans l'''International Herald Tribune'' pour critiquer le soutien états-unien à Israël.
Son frère aîné, Jassim est membre du parlement koweïtien. Sa sœur Faiza, professeur de chimie, a présidé pendant plusieurs années Kuwait University.
Récemment, la bourse koweïtienne a ordonné le gel pendant six ans des avoirs de la famille Al-Kharafi dans une dizaine de compagnies, pour sanctionner le manque de transparence de ses comptes financiers.

3 - Naguib Sawiris (62e)
Diplômé en lettres et sciences et détenteur d'un doctorat en science de l'Institut polytechnique suisse, ce Copte égyptien dirige Orascom Telecom, l'empire fondé par son père, Onsi Sawiris. A 52 ans, sa fortune personnelle est estimée à 10 milliards de dollars. Marié et père de quatre enfants, l'entreprise qu'il dirige est le premier opérateur de télécommunication au Moyen-Orient et en Afrique. Au cours de 2005, Orascom Telecom a pris le contrôle de l'opérateur italien de téléphonie fixe et mobile Wind Telecommunicazioni. Sa filiale Iraqna, opérateur de téléphonie mobile en Irak, fait face cependant à de gros problèmes, à cause de la situation sécuritaire difficile dans ce pays. La holding a aussi acheté des parts dans Hutchison Whampoa pour 1,3 milliards de dollars, suscitant ainsi des inquiétudes chez de nombreux Israéliens qui ne voudraient pas que des groupes arabes aient des intérêts dans Hutchison's Israeli, propriétaire de l'opérateur GSM israélien Partner Communications.
Sa nouvelle holding, Weather Investments, possède Wind Telecommunicazioni, mais aussi le groupe de télécommunication grec TIM Hellas, ainsi qu'une participation majoritaire dans l'entreprise familiale Orascom Telecom, dont il est le gérant.
Tout en cherchant à consolider ses parts dans le marché méditerranéen des télécommunications, l'investisseur égyptien, grand amateur de tango, a lancé récemment, en association avec le milliardaire émirati Majid Al Futtaim (voir plus loin), un fonds d'investissement en vue de lancer de grands projets immobiliers, financiers et industriels en Egypte.

4 - Mohammed Al-Amoudi (86 e)
Ce self made man de 61 ans, marié et père de 8 enfants, a vu sa fortune passer en une année de 6,9 à 8 milliards de dollars grâce notamment au boom pétrolier. Ethiopien de naissance, ce citoyen saoudien résidant à Jeddah, a fait fortune en construisant des raffineries pétrolières. Son entreprise Svenska Petroleum fait de l'exploration pétrolière en mer du Nord et en Côte d'Ivoire. Sa raffinerie suédoise Preem étudie actuellement des possibilités d'expansion dans le secteur des énergies renouvelables. Il a aussi investi plus d'un milliard de dollars en Ethiopie, dans l'hôtellerie, l'exploitation des mines d'or et la production alimentaire.
Grand amateur de football, Al-Amoudi a sponsorisé au cours de l'année écoulée le premier tournoi de football des confédérations de l'Afrique de l'Est et du Centre.

5 - Abdul Aziz Al-Ghurair & family (86e)
Banquier de 53 ans basé à Dubaï, Al-Ghurair possède la plus grande fortune des Emirats arabes unis (8 milliards de dollars, contre 6,9 un an auparavant). Marié et père de 5 enfants, ce diplômé de l'Université polytechnique de l'Etat de Californie dirige l'entreprise familiale Mashreqbank. Cette entreprise, qui a été fondée par son père au lendemain du premier boom pétrolier du Golfe, dans les années 1960, est aujourd'hui cotée à la Bourse de Dubaï.
Les investissements d'Al-Ghurair dans les marchés financiers du Moyen-Orient dépassent 3 milliards de dollars. En septembre 2005, il a créé le Téléthon à la télévision de Dubaï afin de réunir le maximum de fonds pour scolariser 5 millions d'enfants irakiens. Son frère Essa, qui a fait ses études à San Diego, aux Etats-Unis, dirige la deuxième plus grande minoterie au Moyen-Orient. La division alimentaire du groupe pilote aussi des programmes pour la préservation des récifs de coraux et des populations de tortues sur les côtes des Emirats arabes unis. Son oncle Saif dirige des centres commerciaux géants.
Les bénéfices de la banque familiale ont connu une baisse au cours de 2006, mais les bénéfices tirés des autres activités de la holding familiale ont permis de redresser la situation. Al-Ghurair préside l'Arab Business Angels Network, une association à but non lucratif qui vise à aider de jeunes entrepreneurs arabes à créer leurs startups.

6 - Maan Al-Sanea (97e)
Nouveau membre du club des milliardaires (il était inconnu jusque là des enquêteurs de ''Forbes''), ce self made man âgé de 52 ans, marié et père de 5 enfants, a une fortune estimée à 7,5 milliards de dollars. Maan Al-Sanea doit sa fortune à ses diverses activités dans la construction immobilière et d'équipements industriels aux alentours d'Al-Khobar, la région pétrolière de l'Est de l'Arabie saoudite. Passionné de services médicaux et d'éducation, Al-Sanea a créé un hôpital privé et un centre d'aide aux enfants handicapés et leurs familles.

7 - Sulaiman Ibn Abdul Al-Rajhi (99e)
Passé de la 37ème à la 99ème place, ce banquier saoudien de 87 ans, basé à Riyadh, a une fortune nette de 7,4 milliards de dollars (contre 11 milliards de dollars un an auparavant).
Marié et père de 23 enfants, il est diplômé de lettres et sciences de l'Université du roi Abdelaziz. Aîné de cinq frères, tous hommes d'affaires (voir aussi Saleh Ibn Abdul Aziz Al- Rajhi, Abdullah Abdul Aziz Al-Rajhi et Mohammed Abdul Aziz Al-Rajhi), Sulaiman possède la plus grande part dans le capital de la banque familiale Al Rajhi Bank, qui opère selon les principes islamiques, c'est-à-dire ne payant pas d'intérêt pour les sommes en dépôt. La valeur de l'action de la banque s'est accrue de 89% au cours de 2005, grâce au boom des activités bancaires au Moyen-Orient. La holding de la famille Al Rajhi, Al-Watania, possède également la plus grande chaîne de production aviaire au Moyen-Orient, une cimenterie et des usines d'emballages. La holding s'est engagée récemment dans le développement de l'agriculture biologique au Moyen-Orient.

8 - Onsi Sawiris (158e)
Cet industriel copte de 77 ans, fondateur d'Orascom Telecom, a reculé d'une place dans le classement arabe et de 31 dans celui mondial. Sa fortune s'est pourtant accrue, passant de 4,8 milliards de dollars, en 2006, à 5 milliards actuellement.
Marié et père de trois enfants, ce self made man est le fondateur de la holding Orascom, basé au Caire, mais qui possède des filiales et des participations dans de nombreuses entreprises au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Il a dû repartir à zéro et reconstruire ses entreprises après leur nationalisation par Nasser dans les années 1960. Ses trois fils (voir, plus haut, Naguib Sawiris) opèrent dans les secteurs des télécommunications, de la construction et du tourisme. Le groupe a passé des accords avec les autorités américaines en Irak pour un montant global de 325 millions de dollars, dont seulement 50 millions ont pu être investis à cause notamment des attaques terroristes et du renchérissement des coûts de la sécurité. Plus récemment, la holding égyptienne a remporté un marché de 355 millions de dollars pour la construction d'un centre de science et de technologie au Qatar. Orascom Telecom est le leader de la téléphonie mobile en Afrique, au Moyen-Orient et au Pakistan, avec plus de 15 millions d'abonnés.
Onsi Sawiris dirige aujourd'hui Orascom Construction. Sa fondation accorde des bourses pour des étudiants égyptiens suivant leurs études dans les grandes universités aux Etats-Unis et en Europe.

9- Saleh Al Rajhi (188e)
Âgé de 95 ans, le co-fondateur d'Al Rajhi Bank est l'un des principaux actionnaires de cet établissement qu'il possède avec trois de ses frères. Père de 61 enfants, le patriarche est toujours activement impliqué dans une gamme d'activités allant de l'immobilier à l'assurance. Sa holding a construit à Riyadh une tour portant son nom pour un montant de 478 millions de dollars. Sa fortune est estimée à 4,4 milliards de dollars.

10 - Nassef Sawiris (226e)
Diplômé en lettres et sciences de l'université de Chicago, le plus jeune fils du fondateur de la holding Orascom, Nassef Sawiris a repris la division de construction de son père en 1998. L'entreprise a annoncé l'année dernière un bénéfice record de 298 millions de dollars, grâce surtout à ses engagements dans certains pays en développement comme l'Algérie, l'Indonésie et l'Irak.
Nassef, dont la fortune personnelle est estimée à 3,9 milliards de dollars a aussi des parts significatifs dans Texas Industries, une société de construction basée à Houston.

11- Saleh Kamel (249e)
Cet homme d'affaires saoudien âgé de 65 ans a vu sa fortune passer de 5 milliard de dollars en 2006 à 3,5 milliards aujourd'hui. Ce qui lui a valu de passer de la 6ème à la 11ème place dans le classement arabe et de la 124ème à la 249ème sur le plan mondial.
Self made man, diplômé en arts, science et gestion administrative de l'Université du roi Abdelaziz, marié et sans enfants, il a fait sa fortune dans les activités bancaires et les médias. Mais aussi grâce à des contrats de services d'aviation passés avec le gouvernement saoudien. Sa holding, Albaraka Banking Group, qui a des intérêts un peu partout en Afrique, de l'Algérie à l'Afrique du Sud, a vu sa capitalisation boursière atteindre 480 millions de dollars. Fervent partisan du développement de la banque islamique à travers le monde, la branche de son groupe active dans l'immobilier, Dallah Al Baraka Group, est la actuellement plus prospère. Son bouquet de chaînes satellitaires ART a provoqué la colère des téléspectateurs arabes en achetant les droits exclusifs de diffusion, dans la région Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, des matchs de la dernière Coupe du monde de football en Allemagne.

12- Nadhmi Auchi (279e)
Âgé de 69 ans, cet homme d'affaires kurde irakien a fait fortune comme intermédiaire entre les grands compagnies pétrolières mondiales et les Etats du Golfe, propriétaires de grands gisements d'or noir. Installé en Grande-Bretagne depuis sa fuite d'Irak à la fin des années 1980. Self made man aujourd'hui naturalisé britannique, Auchi est marié et père de 4 enfants. Sa fortune est estimée à 3,1 milliards de dollars. Début 2007, il a lancé des poursuites judiciaires contre la société française Elf, qu'il accuse d'avoir mêlé injustement son nom dans des affaires de fraude où sont impliqués certains de ses anciens responsables. Sa fille Luma est l'une des 9 pharmaciens accusés de fraude à la sécurité sociale par Britain's National Health Service. Ces derniers sont accusés d'avoir amassé plusieurs millions de livres sterling en gonflant les prix de certains médicaments. Homme de cœur, Auchi aime donner de l'argent aux ONG qui œuvrent au rapatriement des jeunes Pakistanais contraints de participer aux courses de chameaux dans la région du Golfe.

13 - Khalid Bin Mahfouz & family (279e)
Marié et père de trois enfants, ce riche héritier de 60 ans, qui a fait fortune dans les activités financières, a perdu 3 places dans le classement arabe et 65 dans celui mondial. Sa fortune est estimée à 3,1 milliards de dollars. Ses parts dans la Saudi Arabia's National Commercial Bank ont été vendus, en 2002, au gouvernement saoudien, pour un montant de 1,8 milliard de dollars. Avec ses deux fils, le riche héritier dirige Capital Investments, un groupe d'investissement basé à Jeddah, qui a des intérêts importants dans l'immobilier et les activités industrielles. En 2005, l'homme d'affaires prospère, qui a des relations personnelles avec le clan Bush, a gagné son procès en diffamation contre l'écrivain Rachel Ehrenfeld et l'éditeur Bonus Books, qui l'ont accusé, ainsi que ses fils, de financer des organisations terroristes. La Haute cour de justice britannique (English High Court Judgment) lui a donné raison.
Il vit aujourd'hui reclus dans son compound de Jeddah et ses activités ont beaucoup baissé à cause de la maladie.

14- Abdullah Al-Futtaim (287e)
Cet homme d'affaires des Emirats arabes unis a vu sa fortune passer de 1,4 à 3 milliards de dollars en un an. Cette hausse lui a valu de gagner 2 places dans le classement arabe et de passer de la 562e à la 287e place mondiale. Sa fortune équivaut à 15% du produit intérieur brut des Emirats arabes unis.
Marié et père d'un enfant, Abdullah dirige une entreprise commerciale vieille de 54 ans, qui emploie plus de 10 000 employés. Il est le distributeur exclusif de plusieurs firmes multinationales: Toyota, Dodge, IBM, IKEA, Volvo, Jeep, Chrysler, Fossil, Black & Decker, Seiko and Panasonic. Il est le plus important concessionnaires de véhicules et de machines aux Emirats. Il a aussi des affaires en commun avec son frère Majid Al-Futtaim, magnat de la grande distribution (voir plus loin).
Son prochain grand projet: Dubai Festival City, un complexe commercial et résidentiel de bord de mer.

15- Abdullah Al Rajhi (349e)
Ce banquier saoudien, principal actionnaire de Al Rajhi Bank, qu'il possède avec ses trois frères (Sulaiman Bin Abdul Al-Rajhi, Saleh Bin Abdul Aziz Al-Rajhi et Mohammed Abdul Aziz Al-Rajhi), a vu sa fortune personnelle passer de 3,8 à 2,6 milliards de dollars. Et pour cause: la valeur de l'action d'Al Rajhi Bank est passée d'un pic historique de 70 dollars à seulement 30 dollars. Ce qui a valu a Abdullah de passer de la 9e à la 15e place (arabe) et de la 174e à la 349e (mondial). L'investisseur saoudien possède aussi Al Rajhi Factories qui fabrique divers produits en PVC (polychlorure de vinyle), comme les tuyaux ou les bouteilles d'eau minérales. Il a aussi des participations dans des activités immobilières et agricoles.
(Demain la suite du classement)

Les 30 plus grosses fortunes du monde
Selon le classement 2007 des plus grandes fortunes du magasine Forbes, publié le 8 mars, le club mondial des milliardaires a accueilli en un an 153 membres supplémentaires (contre «seulement»102 nouveaux milliardaires l'an dernier). Il accueille désormais 946 personnes, record absolu. La fortune totale de ces nantis s'élève à un total de 3 500 milliards de dollars, autre record absolu (+35%), presque le double du produit intérieur brut (PIB) de la France, 9ème économie mondiale. Selon la co-rédactrice du numéro spécial de ''Fortune'', Luisa Kroll, ces chiffres record pourraient s'expliquer par la bonne santé des marchés financiers.
Dans le classement 2007, le top 5 reste inchangé. Pour la 13ème année consécutive, l'américain Bill Gates reste l'homme le plus riche du monde (56 milliards, en augmentation de 6 milliards en un an), bien qu'il consacre de plus en plus d'argent à ses oeuvres caritatives.
Il est talonné par son compatriote et homme d'affaires Warren Buffet (52 milliards, en augmentation de 10 milliards durant la même période). Le magnat mexicain des télécommunications Carlos Slim Helu a consolidé sa troisième place (49 milliards) en remportant la palme de «la plus forte progression de la décennie» (+ 19 milliards de dollars). Il est suivi de la famille suédoise Kamprad, fondatrice des magasins d'ameublement Ikea, et de l'homme d'affaires indien Lakshmi Mittal (32 milliards).
Par répartition géographique, les Etats-Unis dominent toujours avec 415 fortunes (44 de plus qu'en 2005) mais l'Asie domine par sa vivacité : 45 fortunes supplémentaires, soit 160 au total, dont 36 en Inde, 21 à Hong-Kong et 20 en Chine.
En Europe, qui compte 242 milliardaires (un bond de 46 membres), la Russie accueille 53 milliardaires, 19 de plus qu'en 2006. Désormais, elle talonne l'Allemagne et ses 55 milliardaires, qui est traditionnellement le deuxième bastion des milliardaires derrière les Etats-Unis.
Sur les 30 plus grands milliardaires au monde, 8 opèrent dans le secteur des NTIC (informatique et télécommunications), dont les numéros un (l'Américain Bill Gates) et 3 (le Mexicain d'origine libanaise Carlos Slim Helu). Comme chaque année, les Etats-Unis se taillent la première place dans ce TOP 30 avec pas moins de 13 membres. Avec 4 archi-milliardaires parmi les 30 et un parmi les 5 premiers, le géant de l'acier Lakshmi Mittal, de l'Inde est en train de confirmer son esprit de conquête. Le seul Arabe parmi les 30 premiers, le Prince saoudien Al-Walid Ibn Talal Al-Saoud, est solide au poste, bien qu'il ait perdu 5 places, passant ainsi de la 8ème à la 13ème place, pour une fortune estimée à 20,3 milliards de dollars.
Voici, par ailleurs, la liste de certaines des 30 personnes les plus riches du monde, selon les estimations du magazine ''Forbes''. La liste comprend le classement, le nom, le pays, l'âge, la fortune (milliards de dollars US) et la source de cette dernière de chacune des personnalités.
1. Bill Gates, Etats-Unis, 51 ans, 56 milliards de dollars, Microsoft;
2. Warren Buffett, Etats-Unis, 76 ans, 52 Miard $, Berkshire Hathaway ;
3. Carlos Slim Helu, Mexique, 67 ans, 49 Miard $, télécommunications ;
4. Ingvar Kamprad et famille, Suède, 80 ans, 33 Miard $, Ikea ;
5. Lakshmi Mittal, Inde, 56 ans, 32 Miard $, acier ;
6. Sheldon Adelson, Etats-Unis, 73 ans, 26,5 Miard $, casinos, hôtels;
7. Bernard Arnault, France, 58 ans, 26 Miard $, LVMH;
8. Amancio Ortega, Espagne, 71 ans, 24 Miard $, Zara ;
9. Li Ka-shing, Hong Kong, 78 ans, 23 Miard $, divers ;
10. David Thomson et famille, Canada, 49 ans, 22 Miard $, héritage ;
11. Lawrence Ellison, Etats-Unis, 62 ans, 21,5 Miard $, Oracle ;
12. Liliane Bettencourt, France, 84 ans, 20,7 Miard $, L'Oréal ;
13. Prince Al-Walid Ibn Talal Al-Saoud, Arabie Saoudite, 50 ans, 20,3 Miard $, investissements ;
14. Mukesh Ambani, Inde, 49 ans, 20,1 Miard $, industrie pétrochimique ;
15. Karl Albrecht, Allemagne, 87 ans, 20 Miard $, Aldi ;
16. Roman Abramovich, Russie, 40 ans, 18,7 Miard $, pétrole ;
17. Stefan Persson, Suède, 59 ans, 18,4 Miard $, Hennes & Mauritz ;
18. Anil Ambani, Inde, 47 ans, 18,2 Miard $, divers ;
19. Paul Allen, Etats-Unis, 54 ans, 18 Miard $, Microsoft, investissements ;
20. Theo Albrecht, Allemagne, 84 ans, 17,5 Miard $, Aldi, Trader Joe's ;
21. Azim Premji, Inde, 61 ans, 17,1 Miard $, informatique ;
22. Lee Shau Kee, Hong Kong, 79 ans, 17 Miard $, immobilier ;
23. Jim Walton, Etats-Unis, 59 ans, 16,8 Miard $, Wal-Mart ;
24. Christy Walton et famille, Etats-Unis, 52 ans, 16,7 Miard $, Wal-Mart héritage ;
24. S. Robson Walton, Etats-Unis, 63 ans, 16,7 Miard $, Wal-Mart ;
26. Sergey Brin, Etats-Unis, 33 ans, 16,6 Miard $, Google ;
26. Larry Page, Etats-Unis, 34 ans, 16,6 Miard $, Google ;
26. Alice Walton, Etats-Unis, 57 ans, 16,6 Miard $, Wal-Mart ;
29. Helen Walton, Etats-Unis, 87 ans, 16,4 Miard $, Wal-Mart ;
30. Michael Dell, Etats-Unis, 42 ans, 15,8 Miard $, Dell.


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