Dans le cadre de la convention de jumelage liant les villes de Sfax et de Grenoble, M. Michel DESTOT, député-maire de Grenoble vient d'effectuer à la capitale du Sud, une visite officielle couronnée par la signature de nombreux accords de coopération pluridisciplinaires qui illustrent l'excellence des relations entre les deux cités, des relations appelées à se renforcer davantage avec les projets envisagés à l'occasion de la célébration du 40ème anniversaire en 2010. En effet, liées par un protocole d'amitié depuis le début des années 70, puis par une convention de jumelage, signée en 1999, Sfax et Grenoble développent, depuis 2003, une coopération renforcée et innovante dans des domaines très variés, s'articulant autour de plusieurs axes forts dont notamment: les universités, les acteurs économiques, les associations d'aide aux handicapés, l'échange de jeunes, les échanges sportifs et culturels, le développement durable et le tourisme solidaire. Parmi les artisans de la réussite de cette coopération jugée exemplaire, figurent notamment le Comité de Jumelage Grenoble-Sfax et l'Association pour le Développement de l'Amitié Sfax-Grenoble. Les deux comités s'apprêtent à veiller à l'organisation de la semaine Tunisienne ou du mois Tunisie durant l'automne 2010 dont on attend sérieusement de nouvelles initiatives susceptibles de donner une impulsion d'une autre envergure aux relations bilatérales ente les deux villes. Sans entrer dans les détails, il y a lieu de mentionner l'étendue de la portée des accords qui viennent d'être signés entre les deux municipalités et surtout la volonté sincère du maire de Grenoble de donner à cette coopération une dimension accrue, comme il ressort de la déclaration qu'il a faite au Temps :
Intensité " Cela fait 40 ans que les villes de Sfax et de Grenoble ont signé un pacte d'amitié. Depuis 10 ans, elles sont formellement jumelées et je crois qu'il est temps de se rendre compte que ce n'est pas simplement au niveau des villes mais aussi au niveau de nos propres pays que ce jumelage est exemplaire. Et si je suis venu, cette fois-ci, c'est avec la ferme intention de donner un grand éclat à ce jumelage entre les deux villes. Ce jumelage a été décliné à travers un certain nombre de conventions thématiques, portant sur la jeunesse, la santé, la culture, l'éducation. Mais au-delà de tout ça, c'est véritablement une nouvelle tournure dans les relations bilatérales que je souhaite que l'on organise entre la France et la Tunisie, en matière de coopération décentralisée, au niveau des deux grandes villes : Sfax, deuxième ville de Tunisie, Grenoble est considérée comme une grande ville sur le plan de l'innovation , de la technologie, de la recherche, de l'université et nous avons beaucoup de choses à faire ensemble. C'est peut-être, un exemple, au sein du Maghreb et de l'Europe, de pouvoir esquisser un rapprochement de part et d'autre de la Méditerranée, qui ait au fond cette intensité. Intensité sur le fond, intensité humaine et je crois que c'est très important. Regardez, sur le plan hospitalier, sur le plan de la médecine, vous avez indiscutablement, à l'hôpital de Sfax des professeurs et des médecins parmi les meilleurs du Maghreb. A Grenoble, nous avons aussi quelques professeurs éminents parmi lesquels certains postulent aujourd'hui au Prix Nobel en matière de certaines pathologies telles les maladies de Parkinson et d'Alzheimer. Donc nous sommes conscients que le travail que nous pouvons faire ensemble sur la cancérologie, le diabète, et d'autres sont effectivement quelque chose d'extrêmement important que nous devons mieux valoriser. Je crois aussi que la richesse de la vie associative à Sfax, avec ses 800 associations qui concourent à donner un rayonnement sur les plans social, culturel et sportif à cette ville, correspond aussi à une tradition à Grenoble de vie associative qui mérite d'encourager justement ces rapprochements. Beaucoup de bénévoles, de part et d'autre, ce n'est pas forcément des enjeux financiers ou budgétaires extrêmement importants . Mais ce sont des enjeux humains tout à fait considérables. Ce sont des dizaines et des dizaines de personnes de part et d'autre de la Méditerranée qui travaillent ensemble et nous voulons véritablement continuer à travailler en ce sens.
Enfin et peut-être surtout , il n' y a pas de grande coopération qui ne s'appuie sur une dimension économique importante. La Tunisie a une situation privilégiée, aujourd'hui, disons-le. Un taux de croissance de 03% pour 2009, après plus de 06% en 2008, un commerce extérieur, plutôt florissant, plus d'un point dans les deux dernières années. En plus, vous avez des conditions réglementaires, fiscales qui sont très attractives pour les entreprises françaises. Il est très important que aussi bien les entreprises tunisiennes en France que les entreprises françaises, ici, en Tunisie, et en particulier à Sfax, qui est une ville industrielle, marchande, commerciale, qui réussit formidablement bien, que l'on puisse tirer avantage des choses. De retour à Grenoble, je vais un peu stimuler les partenaires économiques à être plus actifs à Sfax.
La Médina... Il ne faut pas négliger tout ce qui a été fait sur le plan humain, sur le plan institutionnel. Nous avons fait ensemble beaucoup de choses. Regardez la Médina. Eh bien, il y a un plan d'urbanisme et un plan de déplacement urbain qui est engagé pour la rénovation de cette médina et je crois que nous allons pouvoir continuer à travailler très étroitement sur ces questions. Sur le plan économique, c'est le point faible et ça je crois que ce n'est pas possible. On va essayer de mettre les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu. Donc en 2010 ce sera le 40e anniversaire effectif et là nous allons-nous retrouver à Grenoble. Ce sera l'occasion de faire la fête. Mais au-delà de la fête nous avons œuvré à concrétiser tout ce que j'ai annoncé. Sur le plan culturel avec le bon travail qui est fait entre l'Ecole d'Art de Grenoble et l'Institut des Arts et Métiers de Sfax puisque une fresque sera installée sur la cité scolaire internationale de Grenoble qui sera réalisée ici à l'institut des arts et métiers de Sfax qui sera installé sur la place de Sfax à Grenoble. Ce sera l'occasion aussi de célébrer la belle réussite sur le plan médical. Je ne pourrais pas en dire plus mais nous travaillons là-dessus, actuellement.
Sur le plan économique, j'espère que cette fois-ci ce sera le bon. On pourra signer notamment la création d'un institut des métiers ici à Sfax, en écho à ce qui avait été engagé entre les deux chambres de commerce et d'industrie qui a eu du mal à décoller mais je pense qu'on y arrive. "