Les aspects réglementaires et technologiques relatifs à la bonne gestion du spectre des fréquences radio et télévision dans la région arabe ont été au centre d'un forum organisé du 1er au 3 juin, à Tunis, à l'initiative de l'Agence nationale des fréquences et de l'Union internationale des télécommunications Il s'agit d'une rencontre d'information et de sensibilisation ciblant les personnels des administrations, des organismes en charge de la gestion du spectre des fréquences et l'ensemble des diffuseurs dans les pays arabes, notamment dans la perspective de l'introduction de la radio et de la télévision numérique, entre autres. Cependant, le secteur, dans son ensemble, ne cesse d'évoluer à tous les plans et commande une grande préparation à l'échelle nationale et une forte coordination à l'échelle régionale, sous la supervision de l'Union des radions arabes ( ASBU)
Des transitions majeures Les pays arabes sont appelés à se doter de systèmes automatisés pour bien gérer le spectre des fréquences et disposer d'équipements appropriés pour assurer le contrôle nécessaire dans ce domaine, de manière à éviter toutes sortes de problèmes comme le brouillage, et déblayer le terrain pour les nouveaux opérateurs et les nouveaux utilisateurs. La Tunisie dispose, déjà, d'un système de gestion automatisé, mais certaines bandes sont très sollicitées. La transition de l'analogique au numérique pour la télévision, en particulier, nécessite une préparation à tous les plans. Selon le représentant de l'ASBU, les pays arabes doivent passer à la télévision numérique durant la période 2009/2015. Des projets pilotes dans ce sens ont été mis en œuvre, en Tunisie et dans certains autres pays arabes. La télévision numérique couvre actuellement en Tunisie, depuis 2001, le Grand Tunis et elle doit être généralisée dans les prochaines années pour couvrir l'ensemble du territoire. Ces expériences pilotes fournissent l'opportunité aux ingénieurs et techniciens de maîtriser la technologie. Mais, le grand public et les téléspectateurs en général ont besoin, à leur tour, d'être sensibilisés et préparés à ces mutations, spécialement à la télévision numérique appelée à améliorer considérablement la diffusion des programmes sur la plan de la qualité de l'image et du son, mais elle permettra notamment de diffuser et ce capter plusieurs programmes à la fois au moyen d'un seul support, sous forme d'antenne, le set-box. Il y aura ainsi, un gain notable grâce à cette diminution des canaux de diffusion, puisque plusieurs stations ( jusqu'à six) peuvent être regroupés, en même temps. Aussi, ces changements futurs nécessitent d'étendre la sensibilisation et l'information au grand public et aux téléspectateurs, a souligné un conférencier. De nombreux autres services vont être mis en place par les diffuseurs et les opérateurs pour compenser la saturation des services actuellement fournis, comme la télévision mobile, le home cinéma, ou le cinéma domestique. La télévision à haute résolution connaît, aussi, une grande pression. Un groupe chargé de ce dossier a été créé, depuis 2007, au sein de l'ASBU. Sur le plan des normes et des règlements internationaux, le secteur se caractérise également par une réelle complexité exigeant une connaissance approfondie des procédures propres à aider au bon fonctionnement du système de gestion.