Encore un concept hérité du vingtième siècle qui bat en retraite et qui s'en va petit à petit, sur la pointe des pieds... Ce concept, obtenu après de longues luttes ouvrières, s'appelle... les vacances ! Ah, nos parents étaient des privilégiés . Ils pouvaient partir un mois et même plus en vacances. Ils pouvaient tout arrêter et ils se déconnectaient de tout lien avec le boulot. Aujourd'hui, les temps ont changé. Et, même si chaque travailleur a presque le même quota de jours chômés et payés..., il ne peut plus s'absenter de son travail et quitter son poste plus de deux semaines. Certains renoncent même à leurs jours-chômés de gré et préfèrent se les faire rembourser en heures sup. Et plus, on monte dans la hiérarchie, plus on a du mal à trouver quelqu'un pour l'intérim. Autre « mode », certains ont le droit, certes, d'être en vacances mais ils doivent néanmoins rester joignables. A tout moment, s'il y a un marché nouveau ou une affaire inattendue, le travailleur doit renoncer à ses vacances et reprendre du service tel un soldat réserviste. Sinon, il y a ceux qui sont trop ambitieux pour pouvoir savourer des vacances. Qui sait, ce qui peut se passer lors de votre absence ? Il y a des collègues aux dents longues qui sont peut-être à l'affût et qui guettent la moindre vacation du service pour griller des étapes ou, qui sait encore, pour y planter des racines. Là, même si la confiance règne, l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt (pour arriver avant le patron) puis à ceux qui rentrent tard (pour prouver que leur seule priorité c'est le boulot et la productivité) et surtout ceux qui ne prennent jamais de vacances. Même pour un méchant rhume ou une mauvaise toux. Savez-vous qu'en France, un député UMP propose un projet de loi pour faire travailler ceux qui ont un congé de maladie chez eux ! Alors, profitez de vos vacances et savourez chaque minute de farniente car, d'ici quelques années, on devra payer notre patron pour quelques jours de repos. A moins qu'on ne se fasse déjà remplacer par des robots et des ordinateurs.