Une ambiance morose et un climat d'incertitudes et suspicion planent ces jours-ci au sein de la rue sportive à Beja. Le dossier des recrutements qui semble être l'urgence et le souci majeur des férus, n'avance pas hélas selon leurs souhaits et ne paraît pas satisfaire leurs ambitions. Ben Belgacem qui a une idée assez précise sur le sujet s'attelle " seul " à dénicher les " oiseaux rares ", mais ses choix sont-ils vraiment orientés vers les vrais besoins de l'équipe ?
Qu'en est-il donc de la situation ? On nous affirme qu'Ali Hamami revient au bercail après une saison mitigée à l'A.S.Kasserine, tout comme Saber M'hamedi qui réintègre lui aussi le club après son passage à Gafsa. Si Lamouri exige de se faire d'abord payer de ses derniers émoluments pour pouvoir rempiler et sous de nouvelles conditions (ou parle de 46 mille dinars de prime de signature par saison), Ben Younès par contre a demandé un laps de temps son réfléchir mais le plus probable c'est qu'il sera dans un club saoudien l'exercice prochain. Nous avons appris dans le même ordre d'idée qu'Adnène Baghouli un vieux globe-trotter dont on connaît les liens professionnels avec Ben Belgacem, serait tenté par une expérience à Béja mais voilà que, plaçant la barre haut (90 millions par saison pour un joueur de plus de 35 ans) cela risquerait fort de ne point aboutir. Quant au compartiment offensif, qui reste la priorité car ayant le plus besoin de renfort, on a appris que Ghariani qui a été à un certain moment pressenti a regagné son club de la banlieue sud et Sameh Derbali qui semble beaucoup plus intéressé par l'offre de l'E.S.Zarzis. Bien sûr le volet financier est primordial dans ce genre de tractation pour pouvoir réussir les meilleurs recrutements or cela manque actuellement et il faudrait peut-être attendre la pactole de l'ivoirien Olivier pour aspirer à débloquer la situation et comme cela n'est pas pour demain vu l'expérience déjà vécue lors de son prêt en octobre dernier, les choses peuvent se gâter et les meilleurs éléments partiront ailleurs. Le tableau semble hélas sombre et les solutions inexistantes alors ne faisons pas vivre les supporters de chimères et ayons le courage de leur dire la vérité.
Appliquer la politique de ses moyens De l'avis de nombreux supporters, le club est appelé à appliquer la politique de ses moyens, il est inconcevable de traiter avec des joueurs dont les demandes frôlent les cent mille dinars par saison, ni même recruter un entraîneur qui revient à onze mille dinars par mois au club en plus des primes royales avec les joueurs alors que des jeunes écoles ou minimes n'ont pas de quoi s'offrir une paire de chaussures ou un protège-tibia. A ce propos il est évident de rappeler que l'argent du contribuable qui est 90% du budget du club doit être bien géré. Les jeunes du club ont droit à de meilleures conditions, eux qui constituent le meilleur investissement à moyen et long termes et le meilleur rempart pour éviter le gâchis des recrutements massifs dont la plupart s'avèrent un fiasco-total.
L'assemblée générale s'annonce chaude Devant toutes les incertitudes et tous les problèmes endurés par le club la saison précédente. Les supporters attendent avec impatience l'assemblée générale, qui sera chaude cette année, pour pouvoir dire avec franchise et en toute honnêteté tout ce qu'ils ont sur le cœur après une saison mitigée où le club a réussi à sauver sa place parmi l'élite grâce aux contres performances de ses adversaires directs. Moult dossiers chauds seront donc soulevés par les férus et auxquels le président du club devra répondre avec toute la transparence et toute la clarté requise, exigées dans ce genre d'assise. L'affaire Olivier, les deux réserves formulées contre respectivement le Club S.Sfaxien (cas Merdassi) et U.S.Monastir (cas Aymen Ayari) toutes les deux tombées à l'eau pour vice de forme, la situation déplorable au niveau des jeunes, la libération de l'attaquant Manaï à Msaken alors que le club souffre de l'absence d'hommes de pointe, le bus du club qui n'a jamais été opérationnel pour alléger un tant soit peu les charges du transport et j'en cite des préoccupations et des reproches que l'on puisse faire à un bureau directeur restreint et tiraillé par des luttes intestines qui se sont répercutées sur la marche du club qui a dû attendre la dernière journée pour sauver sa place parmi l'élite au forceps.
Instaurer une nouvelle conception de la gestion Pour conclure disons que les choses ne sont pas au beau fixe ces derniers jours dans les milieux béjaois. A ce propos, on parle même d'un SMS qui circule dans ces milieux appelant au boycottage de l'assemblée générale. Ceci dans le but de faire réfléchir les parties concernées sur la situation qui prévaut afin de prendre les mesures nécessaires qui s'imposent et entendre les doléances des supporters qui ont en marre, il est vrai de l'indifférence manifeste les responsables. Les supporters (qui restent que l'on veuille ou pas, le pilier de tout club) n'aspirent qu'à l'idée de voir leur club géré d'une manière saine où le moyen et le long termes sont des principes inaliénables de la politique du club or les choses sont à des années lumières de la programmation de la réflexion, de la conception et de la vision à long terme. Quatre-vingt ans d'existence pour un club c'est énorme or a-t-on pensé à fêter l'événement même furtivement pour rappeler aux jeunes générations la riche histoire de leur club ? N'est-ce pas un indice révélateur ? Il est donc impératif que la façon de gérer le club change et ce n'est pas avec de l'ancien que l'on peut faire du neuf.