Au coup de sifflet final de l'arbitre malien Coulibaly, nous avons retenu la conclusion suivante : le Nigéria est venu chercher le nul, il y est parvenu. Et ce en dépit des déclarations pompeuses de Kanu et compagnie avec l'intention de mettre la pression sur les joueurs tunisiens. Au niveau de ce volet, les Nigérians n'y sont pas parvenus pour la simple raison que nos représentants ont réalisé le match que l'on attendait d'eux sauf que le résultat final n'a pas été à la hauteur de notre attente.
Des Nigérians curieusement absents Ceci dit, notre Equipe nationale a-t-elle gagné un point ou en a-t-elle perdu deux. La question restera posée jusqu'au 5 septembre prochain, date de la seconde manche entre les deux équipes. Restons lucides pour dire que toute la Tunisie sportive craignait le Nigeria et son armada de joueurs évoluant dans les meilleurs championnats d'Europe. Or, samedi dernier dans un stade de Radès qui n'a fait relativement le plein que lorsqu'on a décidé d'ouvrir les portes d'accès, nous avons découvert une équipe nigériane loin de constituer un foudre de guerre, loin de celle que nous craignions quelques jours auparavant. Et notre déception a été de n'être pas parvenu à profiter de ce positionnement attentiste d'Obina et de ses camarades tout au long de la rencontre. En 90 minutes, Kasraoui n'a eu à aucun moment à intervenir sur une balle dangereuse. Il est vrai qu'il avait devant lui une défense qui a réalisé un match remarquable.
La réussite de Ghezal et l'absence de Ben Khalfallah Pourtant ce compartiment a connu deux changements en comparaison avec son dernier match face au Mozambique. Ghezal et Jmal ont remplacé respectivement Jaïdi dans l'axe et Mikari sur le flanc gauche. Le premier a remarquablement rempli son rôle outre une excellente entente avec Hagui, le second a bien couvert sa zone évitant malheureusement de monter au charbon, consignes obligent certainement. Il n'est pas dans notre intention de critiquer les choix du staff technique mais nous ne comprenons pas celui porté sur Boussaïdi aligné comme pivot aux côtés de Korbi et Ragued. L'équipe tunisienne a évolué en 4-3-1-2, rien à dire sauf que Ben Khalfallah avait largement sa place dans ce dispositif. Ce n'est pas là notre avis à nous seulement, mais celui de tous les techniciens que nous avons interrogés à la veille du match. Ben Khalfallah aurait constitué avec Darragi l'animation recherchée dans cette partie du terrain.
Absence de solutions en attaque Tout le monde s'accorde à dire que notre sélection représentative a sorti une bonne prestation faisant oublier en partie celle réalisée face au Mozambique. Il lui a manqué le ou les buts. Heureusement que Michael a loupé comme à son habitude un but tout fait en fin de match alors que seul face à Kasraoui. L'attaque tunisienne a mis une relative pression sur les défenseurs nigérians mais encore une fois il lui a manqué cette dernière touche venue au bon moment pour concrétiser la domination tunisienne. Cette pression a été possible grâce à la très bonne prestation de Ali Zitouni visiblement beaucoup plus frais physiquement et plus compétitif que le reste de ses co-équipiers. Or, Zitouni une pouvait à lui seul faire basculer le cours du match dans la mesure où`Allagui était quasi-absent. Donc pas de solutions offensives côté tunisien et pour y parvenir, il fallait un Chermiti en pleine possession de ses moyens. Or, ce dernier, n'a pratiquement pas joué cette saison et son intégration en fin de match à la place de Allagui, n'a pas donné le plus attendu. Comme il fallait un Issam Jemaâ absent pour les raisons que nous connaissons. Ce manque de solutions en attaque a fait que l'équipe tunisienne n'a été dangereuse que sur les balles arrêtées.
Chances de qualification L'équipe de Tunisie garde néanmoins la première place de son groupe mais également et surtout ses deux points d'avance sur le Nigeria. Il est important de le souligner avant le match retour du 5 septembre à Abuja. D'ici là, l'effectif sera mieux fourni dans la mesure où il va récupérer Issam Jemaâ et que dans les deux mois qui restent à venir Amine Chermiti aura beaucoup plus joué et retrouvé une bonne partie des moyens que nous lui connaissons. D'ici là, également, l'équipe tunisienne aura sûrement retrouvé Chikhaoui. Nos chances d'aller au Mondial 2010 en Afrique du Sud sont intactes voire réelles quand nous savons que cette équipe tunisienne sait voyager. Il faut continuer à y croire en bien préparant le rendez-vous du 5 septembre et celui qui suivra face au Mozambique. Le point récolté samedi peut s'avérer décisif.