Le Groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles essaie de constituer des stocks régulateurs des produits de première nécessité afin de faire face à la hausse accrue de la consommation durant le mois de Ramadan, garantir l'approvisionnement régulier du marché et maîtriser les prix, préservant par conséquent le pouvoir d'achat du citoyen. En effet, la consommation des produits alimentaires enregistre une hausse par rapport au reste des autres mois de l'année. L'accroissement est ainsi de 38% pour les viandes blanches et de 98% pour les œufs. L'objectif étant de couvrir les besoins pendant ce mois sacré. Ce stock régulateur sera distribué à tous les circuits d'écoulement dans les différentes régions du pays pour éviter l'affluence des consommateurs comme nous l'explique M.Riadh Karma directeur général du groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles.
Le Temps : Ramadan approche, quelles sont les mesures prises pour ravitailler le marché en œufs et en poulet de chair ? M.Riadh Karma : Le panier de la ménagère devrait être plein et ce, pour un prix raisonnable. Nous avons mis en place une parade contre les risques de spéculation et de pénurie. La ménagère tunisienne peut se rassurer. Pendant le Ramadan, œufs et poulets seront abondants sur les étals des commerces de proximité et au prix habituel. Nous avons constitué des stocks pour bien ravitailler le marché. Il est vrai que nos besoins durant Ramadan sont estimés à 200 millions d'œufs. Avec une production déjà de 130 millions d'œufs durant ce mois sacré, notre capacité de stockage supplémentaire sera de 80 millions d'œufs surtout que ce mois saint coïncide avec la haute saison touristique.
Et pour le poulet de chair ? Notre production mensuelle en poulet de chair oscille entre 7000 et 7500 tonnes. Pour Ramadan, nous comptons stocker 1000 tonnes. Il est vrai que la consommation des poulets diminue en cette période estivale car les gens sont plutôt portés vers les poissons. Pour les dindes, le stockage sera de 1200 tonnes.
La sécheresse qui sévit en Amérique risque - t- elle d'avoir des répercussions sur les prix ? Les prix des matières premières ne cessent d'augmenter. Le prix actuel du poulet de chair vivant est de 2D, 300. Il est vendu à 3D, 400 dans les abattoirs et commercialisé dans les points de vente à 3D,900. Ces prix pourront connaître une augmentation en raison de la sécheresse qui sévit en Amérique du Sud et qui a entraîné une chute de la production de 30%. Ceci pourra avoir des répercussions sur les prix d'aliments notamment le prix du tourteau de Soja vendu actuellement à 810 dinars la tonne et le maïs vendu à 360 dinars la tonne.