*Viande de poulet, le juste milieu, pas de surproduction et pas de pénurie Il n'y aura pas de crise de viande blanche durant le mois de Ramadan. Des quantités considérables sont déjà en stock et d'autres sont à venir. De nouvelles mesures viennent d'être prises, pour éradiquer les risques de rupture de stock des produits avicoles sur le marché durant le mois de ramadan où la consommation dessine des pics. Toutes les dispositions semblent avoir été prises pour assurer l'approvisionnement régulier du marché. Concernant les préparatifs pour la saison touristique et le mois de Ramadan, Dr Riadh Karma, Directeur Général du Groupement Interprofessionnel des Produits Avicoles et Cunicoles a souligné que « pour ce qui des œufs, le stock actuel est de l'ordre de 68 millions œufs et il va dépasser les 82 millions au 30 juin 2010, sans compter au mois d'Août qui devrait atteindre les 140 millions d'œufs. Il est vrai que les niveaux de production en début d'année ont été perturbés par des problèmes sanitaires mais actuellement la situation est tout à fait normale. En ce qui concerne les viandes blanches dont la consommation est en train de connaître une augmentation très significative en raison des prix élevés des viandes rouges et du changement progressif des habitudes alimentaires du consommateur (restauration hors foyer, prix et valeur diététique), toutes les dispositions ont été prises pour augmenter les niveaux de production par l'importation d'œufs à couver supplémentaires. » Pour un approvisionnement régulier du marché Point de pénurie en vue durant le mois de Ramadan. Le Groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles se veut rassurant. Chiffres à l'appui, l'offre en produits avicoles sera suffisante. M. Riadh Karma nous a précisé : « nous avons décidé de préparer à l'avance Ramadan et mettre en place toutes les conditions requises, pour satisfaire les besoins de la consommation au cours de ce mois, et ce, en collaboration avec le ministère de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques et les autres ministères, les représentants de la profession et de l'Organisation de défense du consommateur. Nous avons déterminé les mécanismes de régulation nécessaires en vue de garantir un approvisionnement régulier du marché des produits avicoles. Nous essayons d'effectuer des stocks régulateurs concernant surtout les produits dont la consommation augmente nettement au cours du mois de Ramadan à savoir, les œufs. 70 millions d'œufs sont stockés maintenant. Les stocks actuels sont de 1000 tonnes de viande de poulet de chair congelé et 713 tonnes de dindes. En plus des importations supplémentaires de viandes rouges et blanches qui sont assurées durant le mois de juillet pour le secteur hôtelier» Hausse des prix du poulet Il est vrai que le prix du poulet a grimpé légèrement ces derniers jours. Hier sur les étals de marchés, le prix du kilo avoisinait les 4dt.200 Tous les intermédiaires de la filière s'accordent à dire que l'augmentation de la consommation de la volaille est due à l'évolution du prix des viandes rouges. Et il est attendu que cela soit encore plus important durant la saison estivale. M. Karma affirme que « la consommation de viandes avicoles ne cesse d'augmenter. Nous avons enregistré une augmentation de 8% du poulet de chair et de 15% des dindes durant les cinq premiers mois de l'année 2010. Nous essayons toujours de répondre à la demande sans cesse croissante. La contribution des viandes de volaille dans le total des viandes a connu une évolution très importante. Elle ne représentait qu'environ 36 % en 1994, et 10 ans après, soit en 2009, elle a atteint plus de 51 % du total des viandes produites en Tunisie. Le secteur de l'œuf de consommation répond à tous les besoins. La production totale d'œufs de consommation avoisine 1,6 milliard d'unités. La production industrielle représente à elle seule 1,3milliard d'unités, soit 91% du total produit, alors que la production d'œufs traditionnels est estimée à131 millions d'unités ce qui représente environ 9% du total produit. La consommation par habitant est estimée à 1,5 unité. Notre souci est de régulariser le marché tout en évitant la surproduction et aussi la pénurie »