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N'insultons pas l'avenir
Perspectives 2030 pour la Méditerranée
Publié dans Le Temps le 01 - 07 - 2009

Curieusement c'est sur la Méditerranée, berceau des civilisations, que l'environnement va s'acharner nous assoiffant et nous dénaturant. Notre site s'exposera à l'horizon de 2030 à un scénario frisson.
C'est ce qui ressort de la conférence donnée par Radhi Meddeb, PDG de Comete engineering, à ce « nice gathering » organisé par le CJD, qui ne démord pas de son effervescence. En substance le conférencier rejoint la thèse de Yann Artus Bertrand dans son film catastrophe « Home »- l'anti Sweet Home- quand il soutient que l'on n'a pas le temps d'être pessimiste, lui même donnant de l'écho à Al Gore pour ses sentiments catastrophiques. On l'aura compris, l'heure est à l'action. Qu'est-ce qui nous attend demain, là est la question ?

La fin du malthusianisme
Faut-il rappeler que Radhi Meddeb s'exprimait chez les CJD, en sa qualité de Président du comité méditerranéen de prospective. C'est dire donc que la « thèse » du conférencier est largement partagée autour du Bassin Meditérranée dont le déclin semble programmé. Pour faire court, Radhi Meddeb emprunte une image à Alain Peyrefitte, ramenant l'histoire de la création à 24 heures et l'apparition du développement aux dernières cinq minutes. Il se trouve que dans sa course poursuite à l'abondance l'homme a défait cette relation de dépendance à la nourriture et aux rendements agricoles qui rythmaient la régulation de la population de la planète. Cette dérégulation ayant défait le pouvoir du malthusianisme a hypothéqué notre avenir. On se reproduit sans compter. L'ennui est que notre mode de vie est irrespectueux des cycles écologiques, sans parler de l'explosion des besoins en alimentation

Les digues ont cédé
L'environnement est devenu fou. Ayant vécu sans égard pour la nature et au mépris du bon sens selon un mode effréné la civilisation a complètement démonté les mécanismes d'apaisement du cycle environnemental. Les calottes sphériques sont atteintes, les mers vont monter. Il faut imaginer le péril quand le niveau de la mer se relèvera ne serait-ce que d'un mètre. Et puis ce gaz maudit, toxique et empoisonnant et que nous avons généré sans compter. Le CO2 nous étouffera. L'effet de serre va déstabiliser le baromètre et fera monter le mercure de quelques malheureux degrés et ce sera le cataclysme. Toutes ces hypothèses nous étaient connues. Mais ce qu'on apprend ici est que la méditerranée ne sera pas ce havre de paix qui sera épargné par les cataclysmes. Eh bien, non ! Le charme est rompu. Alors bonjour les dégâts. Nos espèces agricoles qui pourraient disparaître, l'eau qui se fera plus rare, la surface cultivable qui aura rétréci sous le double effet de la désertification et du croît démographique, et puis cet avenir économique incertain. Référant à Jean Pierre Chevènement Radhi Meddeb dira que la recherche étant passée entre les mains des multinationales la moitié des emplois de demain nous échappe. De ce fait, il y a brouillage du futur pour les prospectivistes.

Dans quelle direction aller ?
On attendait des réponses précises du conférencier mais celui-ci s'est dérobé avec tact en soutenant qu'il n'avait pas fait de présentation structurée souhaitant surtout élargir l'effort d'exploration. On comprend bien que cela relève du domaine de son business, étant lui-même expert en conseil. Cependant Radhi Meddeb est allé loin avec l'assistance qui l'a amené à prendre position sur des points précis. Nous partageons l'esprit de la thèse du conférencier mais pas ses impasses. N'étant pas liés par une obligation de résultats, nous pouvons nous hasarder en prospective, mais tout de même par respect pour l'éthique nous soutenons que l'avenir industriel même s'il n'est pas connu avec précision il n'en est pas moins entre les mains des entreprises dites globales. D'une certaine façon avoir des entreprises sur son sol c'est une assurance pour avoir l'emploi à domicile, demain. Et puis la révolution numérique, a marqué une rupture. Il faut numériser l'industrie à fond la caisse est là on ne sera pas à contre courant. Même si on ne peut en l'occurrence jouer gagnant d'avance, le pire n'étant jamais sûr, on peut bien prendre la vague. En matière de lutte contre l'alphabétisation, il n'y a point de solution miracle c'est à dire de solution connue en somme, mais plus on intensifie les relations entre l'université et l'industrie et plus on a de chance de rester dans le coup. L'état d'avancement accéléré des sciences atteint une cadence telle que la formation alternée s'inscrit de facto dans les priorités des Etats et des entreprises. Il est vrai que la croissance sera encore plus difficile demain mais il ne faut pas négliger les apports du libre échange. Le désarmement industriel nous rapporte environ un point de croissance. L'accord d'Agadir, le grand marché arabe décidé à Koweit City et celui avec l'UE avec ce qu'il faut d'espérance dans l'UMA, c'est peut être un appoint de 2 points de croissance. Pour un pays comme la Tunisie, on a déjà fait disparaître une inconnue. A 8 % de croissance on peut parachever ce qui reste de la transformation de notre société économique. L'avenir n'est pas connu mais il y a des moyens pour le déchiffrer avec une certaine probabilité. Et puis allons, les cinq périls de santé, de démographie, de nourriture, d'écologie et de développement durable, ce n'est pas dit qu'ils n'induiraient pas une modification définitive et salutaire dans la gouvernance mondiale. N'insultons pas l'avenir. On nous promet des maisons intelligentes, des voitures hybrides non polluantes, une médecine efficace et de l'autre côté un monde sans pétrole et des OGM à gogo, c'est à dire des vertes et des pas mûres mais l'on n'est pas pour autant déboussolés. Ne négligeons pas la part de génie qui habite l'homme.


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