* Righta Antra ; association marocaine de planification familiale : "En finir avec les tabous " Les travaux du 40ème conseil de la Fédération Internationale de Planification Familiale (FIPF) tenus depuis hier à Tunis, ont été marqués par la participation des jeunes acteurs de la société civile et du tissu associatif ainsi que des parlementaires. Venant de 16 pays arabes, les jeunes ont lancé un appel aux élus du peuple pour qu'ils intègrent la santé sexuelle et reproductive dans leurs plans de travail. Cinq recommandations ont été formulées à l'issue de la réunion qui a eu lieu samedi dernier. Objectif commun améliorer le sort de cette tranche d'âge et surtout la protéger contre toutes les formes de danger, comme l'avortement à risque, le VIH SIDA, les infections sexuellement transmissibles... Des jeunes et des parlementaires issus de 16 pays arabes se sont réunis le week-end dernier pour parler de l'une des questions cruciales qui touche nos jeunes aujourd'hui. Il s'agit de la santé sexuelle. Un sujet encore tabou dans plusieurs pays de la région alors qu'il est d'importance majeure. En fait, suite à de longues discussions, les jeunes ont formulé cinq recommandations. Ils ont insisté sur l'importance de sensibiliser et d'informer sur la santé sexuelle tout en respectant les valeurs religieuses et d'établir des stratégies pour plaidoyer et prendre des décisions politiques dans le domaine du droit et de la santé reproductive et sexuelle. Les jeunes volontaires et acteurs dans le tissu associatif ont également recommandé de mieux concrétiser et redynamiser le rôle des médias, des hommes de religion et de la société civile par rapport à ce sujet. Ce n'est pas tout, les participants ont été unanimes sur l'importance de créer des nouveaux canaux pour améliorer le niveau de revenu aussi bien pour les individus que pour les familles. La concrétisation des objectifs du millénaire pour le développement a été aussi une des recommandations proposées. Les participants ont appelé à plus de rigueur et surtout en ce qui concerne la santé reproductive et sexuelle.
Thèmes débattus En fait plusieurs thèmes ont été débattus à cette occasion, essentiellement les actions réalisées par les jeunes dans le monde arabe et les opérations et les projets mis en œuvre. La coopération dans le domaine et la préparation des nouveaux leaderships pour aider dans la prise de décision, sont des sujets évoqués par les participants. Pour mieux atteindre leurs objectifs et surtout convaincre les parlementaires à intégrer la santé sexuelle dans leurs projets de travail, les jeunes ont bénéficié d'une formation sur l'aptitude à la communication et au réseautage et le moyen d'utiliser les compétences dans le dialogue des décideurs et les parlementaires. Ils ont eu une idée sur l'exploitation des multimédias dans les activités de plaidoyer et de lobbying en matière de planification familiale et de santé reproductive. Il faut dire que les jeunes ont profité de cette rencontre pour former un caucus de dix parlementaires arabes qui auront à appuyer les politiques visant à soutenir les jeunes et à mettre l'accent plus sérieusement sur leurs problèmes. Les parlementaires devront également défendre les droits de tranche d'âge tout en les aidant à définir leurs besoins. Il est clair que les jeunes arabes partagent les mêmes attitudes et préoccupations et qu'ils ont besoin d'une meilleure prise en charge. La santé sexuelle demeure un sujet tabou dans la quasi-totalité des pays de la région lequel il faut le briser pour les protéger. Sana FARHAT ------------------------------------- Righta Antra ; association marocaine de planification familiale : "En finir avec les tabous " Les parlementaires ont un rôle important dans la protection des jeunes contre les maladies sexuellement transmissibles et ce en contribuant positivement dans la formation des textes de lois susceptibles de les protéger contre ces maladies. " Ils peuvent nous aider ", répond Righta jeune marocaine qui a pris part aux travaux de la FIPF. Représentant les jeunes marocains, Righta considère que ces derniers jouent un rôle primordial. " Il faut que l'éducation sexuelle soit intégrée dans les programmes pédagogiques ", d'après elle. " Les parlementaires peuvent nous assister à faire passer des textes de loi dans ce sens ", enchaîne la volontaire. Parlant des problèmes des jeunes marocains, Righta soulève des sujets encore, tabous à l'instar de l'avortement à risque, le VIH-SIDA et surtout le manque d'information. " Mais nous sommes en train de briser la glace ".