Les candidats au bac des années 70 craignaient, particulièrement, ce sujet de philo, découlant de la formule de Françoise Sagan : « La culture, c'est ce qui reste quand on a tout oublié ». Un cas d'école, certes. Mais d'une colle à l'autre, on a bien fini par comprendre que, dans l'esprit de cette boutade, la culture est opposée à la technologie. A l'époque de la révolution technologique, c'est dans la culture que l'homme « ancré » à la machine, devait se ressourcer. En resserrant les liens entre primaire, secondaire, supérieur et recherche scientifique, le Chef de l'Etat restitue aux sciences humaines toute leur dimension. En ordonnant que soient élaborés une encyclopédie immortalisant les figures historiques de la Tunisie et un dictionnaire en langue arabe en phase avec les mutations de l'époque, le Président de la République met l'accent sur les bases premières du Savoir, en revalorisant notre legs civilisationel et notre identité dans ce brassage où l'apprentissage des langues reflète l'ouverture tunisienne (historique) sur le monde. Aujourd'hui, néanmoins, la révolution numérique, les technologies et la recherche scientifique dessinent les contours du futur. Avec les réformes LMD, les filières professionnalisantes et l'autonomie consentie aux établissements universitaires de mener des recherches pointues, l'enseignement, en Tunisie, se met au diapason et réinvestit encore et toujours dans son potentiel de matière grise.