* L'essentiel est de liquider la collection. Or, comme d'habitude on ne table pas trop sur la transparence. L'administration, elle, se contente d'un communiqué laconique Prévus du 1er août au 15 septembre, les soldes d'été de cette année, en Tunisie, se déroulent dans un contexte particulièrement propice, malgré la crise économique, coïncidant avec trois occasions de grande consommation, le mois de Ramadan, la rentrée scolaire et l'Aïd El Fitr. Commerçants et familles ont, ainsi, de fortes chances de faire de bonnes affaires. En effet, aux dernières nouvelles, les soldes d'été de cette année, chez certains de nos voisins européens, organisés en juillet, n'ont pas enregistré de grands succès, en raison de la crise et de l'érosion du pouvoir d'achat. Une Française a déclaré avoir surtout gagné de cette période la perte de quelques kilos de poids, en parcourant les magasins et les centres commerciaux. Même si les commerçants ne sont pas optimistes, et déplorent le chevauchement sur la nouvelle collection, le pic touristique prévu début août peut générer des affaires juteuses. Français et Algériens en sont informés.
Suivi et évaluation systématiques En Tunisie, également, les consommateurs deviennent de plus en plus des promeneurs, durant les soldes d'hiver et d'été, à part les deux ou trois premiers jours, dans le meilleur des cas. Commercialement parlant, la fréquentation si forte soit-elle ne signifie pas réussite. Mais, le grand problème des soldes en Tunisie reste le faible taux de participation des commerçants à ces manifestations censées relancer l'activité commerciale, et ce de l'avis même des services compétents du ministère du Commerce et de l'Artisanat dont l'ambition est de porter ce pourcentage à 10%. Pendant les derniers soldes d'hiver, le nombre des participants n'a pas dépassé les 3000 commerçants pour l'ensemble du pays. Un progrès a été accompli au niveau de la diversification des secteurs commerciaux participants. Longtemps axés sur le prêt-à-porter et le secteur du cuir et de la chaussure, les soldes ont gagné, aujourd'hui, en Tunisie, les divers secteurs. Ils se sont aussi géographiquement étendus aux différentes régions, après avoir été limités au Grand Tunis. La manifestation, devenue une tradition établie comme en Europe et dans les pays développés en général, mérite d'être consolidée pour devenir réellement une occasion de faire de bonnes affaires pour les commerçants et les citoyens à la fois. Les uns et les autres la soutiennent et réalisent parfaitement son importance. Lors des derniers soldes d'hiver, les responsables du ministère du Commerce et de l'Artisanat et les représentants des commerçants et des consommateurs ont mis l'accent sur la nécessité d'opérer des réformes aux soldes, sans s'entendre sur un projet cohérent à cet effet. Les soldes d'été de cette année se tiennent donc dans les mêmes dispositions d'esprit et de loi, comme en témoigne le bref communiqué du ministère du Commerce et de l'Artisanat annonçant la tenue des soldes d'été, et qui s'est contenté de rappeler les procédures à suivre, et les conditions à remplir. Espérons qu'en compensation, le coup d'envoi revêtira plus d'éclat de manière à traduire une implication plus évidente de la part de l'administration et des autres intervenants. Il s'agit principalement d'apprendre à procéder à un suivi systématique de la manifestation, pour en évaluer quotidiennement l'impact et communiquer les résultats enregistrés à l'opinion par le biais des médias et d'autres moyens comme les écrans lumineux installés dans les artères et les centres commerciaux. Sur ce plan, les services compétents du ministère du commerce et de l'artisanat déploient des efforts certains, en organisant au cours des derniers soldes d'hiver des rencontres d'information avec les journalistes. Une bonne partie de l'opinion tunisienne continue d'assimiler les soldes à une arnaque, en se fiant davantage à de vagues impressions qu'à des faits réels. On enregistre peu de plaintes et de doléances fondées auprès des services concernés du ministère du commerce et de l'artisanat et de l'Organisation de défense des consommateurs (ODC). Les insuffisances existent, néanmoins, principalement au niveau de l'organisation matérielle des soldes. A cet égard, beaucoup de citoyens recommandent de faire en sorte que la mention ''soldes'' accrochée aux vitrines des magasins participant à la manifestation porte un cachet officiel spécial pour chaque session, afin de rassurer les citoyens et renforcer la crédibilité de l'opération, car la même mention est portée à longueur d'année par plusieurs magasins. Cette mention ''soldes '' devrait être faite essentiellement en arabe et éventuellement en français et autres langues, car jusqu'à présent, les soldes et l'activité commerciale en général en Tunisie se caractérisent par l'usage injustifié et démesuré du français au détriment de l'arabe, en ce qui concerne les affichages relatifs à la désignation des articles et des prix. Au même moment, l'accent est mis sur la nécessité de hâter la mise en œuvre du projet de réforme des soldes convenu, à la lumière de consultations approfondies avec toutes les parties concernées.