Les accidents de la circulation sont dus pour une large part à la vitesse. Cependant si certains automobilistes sont enclins à rouler à des allures vertigineuses, des piétons y mettent du leur, en traversant la chaussée sans faire attention et s'assurer qu'il n'y a aucun danger à le faire, sou prétexte qu'ils sont pressés de rentrer ou d'accomplir une tâche ou travail quel qu'il soit. Dans un accident, le juge s'attache toujours à vérifier, même dans le cas où le conducteur était fautif, s'il n'y a pas également faute de la victime, afin de délimiter les responsabilités des un et des autres. Da ns le cas que le tribunal de première instance de Tunis a eu dernièrement à connaître il s'agit d'un accident mortel de la circulation qui survint sur la route de La Marsa. La victime, une dame et mère de famille a été percutée par une voiture, au moment où elle traversait la chaussée. Elle fut transportée à l'hôpital, mais ne put être secourue, ayant succombé à sa blessure avant d'y arriver. Le conducteur du véhicule, qui comparut en état d'arrestation, déclara qu'il n'a pas pu éviter la victime qui l'a surpris en traversant sans s'assurer qu'elle pouvait le faire en toute sécurité. Par ailleurs, l'automobiliste roulait à grande vitesse et ce fut la raison pour laquelle, il ne put éviter la victime. C'est donc un cas de responsabilité partagée, entre la victime et l'automobiliste, tel que l'avait exposé l'avocat de la défense dans sa plaidoirie. Il sollicita la liberté de son client et le tribunal acquiesça à sa demande, et renvoya l'affaire à une date ultérieure.