* Les Européens font comme à Marrakech : résidences pour la retraite Le crash financier mondial touche tous les secteurs économiques. L'immobilier commence à en ressentir les effets. Il n'est pas épargné. Cette tempête ou plutôt cette débâcle gagne le foncier et l'immobilier. Certes comme l'affirment certains opérateurs, il est difficile d'apprécier l'impact de cette crise sur cette activité. Mais dans certaines zones touristiques, le constat est réel. Les prix de l'immobilier flambent et atteignant des proportions vertigineuses. Direction Nabeul-Hammamet où le phénomène prend de l'ampleur. Nabeul-Hammamet connaissent un dynamisme économique très important. Le tourisme a entraîné un étalement de l'espace communal. Le béton envahit la verdure et des milliers d'habitations fleurissent chaque jour. Cette urbanisation très poussée a entraîné une hausse des prix et une spéculation immobilière. Certes comme nous le précise M.Hichem Hajri promoteur immobilier. " Cette situation est liée essentiellement à la demande qui dépasse l'offre au niveau des terrains aménagés, des appartements et des villas. La rareté des terrains a accentué cette spéculation malgré la révision du plan d'aménagement.
Proximité Il est vrai que ces deux villes sont à proximité de la capitale. Plusieurs citoyens voudraient avoir des résidences secondaires dans ces deux sites touristiques. Le résultat des prix qui dépassent l'imaginaire. Figurez-vous que le mètre carré d'un appartement oscille entre 1000 et 3000 dinars à Hammamet. N'en parlons pas des prix des lots de terrain qui dépassent les 400 dinars. Une pratique courante même à Nabeul, Dar Chaâbane et Beni Khiar où on vend le m2 à plus de 400 dinars. Ces prix gonflés n'ont pas freiné l'expansion immobilière et tout visiteur peut remarquer chaque jour ces centaines de chantiers qui poussent comme des champignons le long du littoral et des environs de ces deux villes. Des méga buildings voient le jour entre Nabeul et Hammamet avec des dizaines d'étages et il est difficile de trouver un lot de terrain à un prix raisonnable. C'est la loi de l'offre et de la demande ". Il est vrai que ce boom immobilier a encouragé plusieurs promoteurs immobiliers à investir dans cette Côte d'Azur de la Tunisie très demandée quelque soit le prix. " Les prix ne cessent de grimper notamment dans les quartiers chics, nous dit Samia Mellouli, agent immobilière. La crise n'a pas affecté ce secteur et on ne recule pas pour acquérir un lot de terrain ou acheter un appartement. La moyenne du prise du m2 bâti est de l'ordre de 1.500 dinars. Les prix ont triplé voire quadruplé en peu de temps. Un appartement de 100 m2 dépasse les 150 mille dinars. La spéculation a même touché la zone AFH récemment aménagée où les propriétaires vendent à 300 dinars le m2. Dans le haut de gamme du bâti, la fourchette oscille entre 1000 et 2.500 dinars. Piscine, sauna, jacuzzi, salle de musculation, les promoteurs multiplient les services pour vendre encore plus cher les appartements. " Ce secteur de l'immobilier procurera-t-il beaucoup d'argent ? M.Hajri estime que " les bénéfices peuvent osciller entre 100 et 200 % mais tout dépend de l'emplacement du bâti, de l'architecture, des matériaux utilisés et de la clientèle ". L'immobilier est devenu ainsi le seul investissement rentable. Les prix ne cessent de flamber et la hausse va continuer. En plus la ruée des étrangers comme pour Marrakech fait monter les prix
La ruée des étrangers L'immobilier est un secteur en expansion et comme Marrakech, Nabeul et Hammamet sont très demandés par une clientèle européenne. " Plusieurs français, belges et Italiens, la plupart des retraités viennent s'installer dans ces deux villes. Ils dépensent beaucoup d'argent pour acquérir des résidences dans des endroits chics. Le phénomène prend de l'ampleur ces dernières années. Certains Européens louent, d'autres qui ont des moyens préfèrent acheter de belles villas comme résidence secondaire et s'installent durant toute leur retraite. Ils achètent à des prix forts. Mais en fait avec la flambée de l'Euro, ils ne sont pas perdants ", nous dit Samia Mellouli. Il est vrai que ce tourisme résidentiel est en train de se développer en Tunisie et notamment dans les zones touristiques et plusieurs agences immobilières ont ouvert des sites sur Internet pour séduire cette clientèle attirée par le site idéal de Nabeul-Hammamet. Les prix oscillent entre 300 et 500 mille dinars. Et de plus en plus d'Européens sont prêts à dépenser des fortunes pour s'installer dans cette Côte d'Azur du pays. Il est vrai que ce secteur de l'immobilier fait bouger toute l'économie de la région. On fait des affaires mais tout devient cher. Faut-il freiner cette bulle immobilière qui commence à nuire aux bourses modestes ?