Un jeune homme a comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour homicide volontaire avec préméditation. Tout a commencé par une idylle entre ce jeune homme et une jeune fille dont il est tombé éperdument amoureux. Profitant d'une fugue de la jeune fille du domicile de ses parents, il l'invita à habiter chez ses propres parents étant fils unique. Ce séjour s'est prolongé plus d'une année et l'hôte ne s'en lassa point ! Un jour, la fiancée invita une amie à elle et l'a présentée à son amant. Le jeune homme fut subjugué par la beauté de la jeune invitée, l'admiration a été réciproque entre les deux, et depuis, le jeune homme et la nouvelle amie se rencontraient presque tous les jours. Il ne s'intéressait plus à sa première concubine ni à ses rendez-vous. Jusqu'au jour où cette dernière découvrit le manège. Ce fut la raison pour laquelle le jeune homme invita sa fiancée pour mettre fin à leur idylle, l'informant qu'il aimait son amie. Elle n'a pas saisi le sens exact de ses paroles et lui a demandé de rester avec elle puisqu'elle l'aimait à la folie et ne pouvait pas vivre sans lui. En vain. La fille trompée, aveuglé par la colère entama une discussion houleuse avec son ami, qui tourna à la dispute. Le jeune homme pour se débarrasser définitivement de sa fiancée, se saisit d'une bouteille de diluant avec lequel il aspergea la victime avant de prendre un briquet et mettre le feu au corps de sa fiance qui lui causa des blessures graves auxquelles elle succomba peu après. Pris de panique, l'accusé est sorti pour informer les membres de sa famille que la victime s'est suicidée, en s'aspergeant de diluant. La victime fut transportée à l'hôpital où elle rendit l'âme. Son cadavre fut autopsié à la morgue et une enquête fut ouverte. Soumis à un interrogatoire serré, il passa aux aveux déclarant qu'il avait agi de la sorte pour se débarrasser de sa concubine afin d'épouser son amie. L'accusé fut inculpé par la Chambre d'accusation d'homicide volontaire. Devant le tribunal, il ne put que faire part de ses regrets, insistant, toutefois sur le fait, qu'il n'avait pas prémédité le meurtre et que sous l'emprise de la colère il ne savait pas ce qu'il faisait. Le tribunal a considéré cet acte comme étant un homicide volontaire. Et, c'est sur cette base que le tribunal de première instance de Tunis condamna l'accusé à la perpétuité.