Un an après le déclenchement de la crise mondiale, l'économie internationale se trouve toujours embourbée dans la récession. Malgré les quelques signaux de reprise de forme, les vices de fond perdurent. La faillite de banques américaines se poursuit, le système financier mondial ne s'est pas encore remis sur ses roues, le chômage prend une courbe ascendante de par le monde et les déficits publics sont en train de faire un ravage tant dans les pays en développement que dans ceux développés. Les balances commerciales, la production industrielle, le tourisme et l'investissement en souffrent aussi. Le 15 septembre 2008 fut la date de faillite de la banque américaine Lehman Brothers signalant le début d'un cataclysme financier et bancaire sans précédent. La faillite de Lehman Brothers a en effet creusé un trou de 400 milliards de dollars dans la finance mondiale. Depuis le début de l'année en cours 81 autres banques ont mis leurs clés sous le paillasson. La première crise de la mondialisation s'est étendue au monde entier. Depuis, les efforts régionaux et multinationaux se multiplient pour trouver une sortie de crise. Du G7 au G20 , les sommets réunissant les chefs des Etats libéralisés et industrialisés se succèdent. La solution était unanime. Les grandes puissances mondiales renonçaient peu à peu à leurs principes libéraux et aux règles de la globalisation financière. Dès lors, les notions de l'Etat providence ont refait surface faisant ressurgir le spectre de la nationalisation des banques et des institutions financières privées. Crise de la mondialisation dit-on ?. Mais qu'en est-il du plan de sauvetage, d'épuration et d'assainissement du système financier et bancaire?. On a beaucoup parlé de redéfinition de l'architecture bancaire et financière mondiale, mais pour l'instant il n'y a rien de concret. Aucune stratégie concrète à la redéfinition du système financier et bancaire. Les différents plans de sauvetage se limitaient tout juste à l'engagement des gouvernements de porter leur aide financière aux banques et aux institutions financières en difficulté notamment à travers la création de fonds de sauvetage. Des fonds puisés sur les budgets des Etats qui se sont trouvé contraints de sacrifier les dépenses de gestion et d'investissement pour sauver les banques et les institutions de crédits victimes d'un système d'endettement massif. Ainsi, les défaillances de fond du système et qui ont été à l'origine de la crise n'ont pas été remises à plat. L'économie internationale sombre de plus en plus dans la récession et endure les séquelles socio-économiques de la bulle de crédits. Les contrecoups indirects de la crise se sont propagés pour toucher tous les pays du monde qu'ils soient développés ou en développement. Outre le secteur bancaire et financier, la crise a touché et continue encore d'affecter la sphère réelle de l'économie mondiale. Commerce extérieur, production industrielle, investissement, chômage...Ainsi et selon les prévisions, la croissance mondiale va chuter de 1,3% en 2009. Et même si les prévisions tablent sur une éventuelle accalmie de la récession, les lendemains restent tumultueux et incertains. L'éclatement d'une nouvelle bulle mondiale reste toujours envisageable tant que les vices de fonds n'ont pas été restaurés.