Qui ne connaît pas "Ouedhnine el Kadhi", alias les oreilles du juge, un nom dû à leur forme qui rappelle celle des "spirales" d'oreilles imposantes. Une métaphore qui assimile le volume des oreilles à la quantité de doléance et de versions ouïes. Hé oui, il fut un temps où même nos pâtissiers étaient poètes. Malheureusement, ce gâteau traditionnel est en train de perdre deux atouts... son nom qui devient "débla", un nom qui ne veut presque rien dire mais qui au contraire n'est pas très appétissant... Ensuite, ce gâteau perd de son volume... Il est devenu tout petit et se mange en une bouchée. Les oreilles d'un bébé, oui ! Des oreilles qui sont si petites qu'elles sembles bouchées. Elles n'écoutent même pas les "blabla" des clients qui font la queue devant le pâtissier. Ce dernier a échangé sa poésie contre de la comptabilité car, le patrimoine appartient en même temps à tout le monde et à personne. Quand verra-t-on de la "baklawa" en yaourt ou des "Kaâk Ouarka" en bâtonnets? Et des "Qtayefs" à la banane, personne n'y a encore pensé? Au fait, dans "tradition" il y a le mot "trade" qui, en langue de GI'S veut dire commerce. Et ça veut tout dire...