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Familles tunisiennes et pâtisseries de l'Aïd, des rituels à préserver malgré les dépenses
Publié dans TAP le 17 - 08 - 2012


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TUNIS (Rédaction TAP) -Tunis affiche les couleurs de la fête durant ces derniers jours du mois de Ramadan. Ce week-end, les Tunisiens fêteront l'Aïd El Fitr qui marque la fin du mois saint et le retour à un rythme de vie normal.
Pour les femmes tunisiennes, la tâche n'est pas encore finie. Après les soucis de la table de l'Iftar (repas de rupture du jeûne), viennent ceux liés à la préparation du "hlou", mot arabe qui veut dire "sucré" et qui désigne les pâtisseries spéciales à la fête de l'Aïd El Fitr.
Les espaces qui vendent les pâtisseries et confiseries ne manquent pas en Tunisie. Mais une bonne partie des familles préfèrent fabriquer, elles-mêmes, ces gâteaux, dont les secrets sont connus pour les tunisiennes et qui font plaisir, à la fois, aux petits et aux grands.
"Baklawa du Bey", "Baklawa turque", "Kaâk El Warka", "Ghraiba aux pois-chiches", "Ghraiba aux amandes" et "Ghraiba de Sorgho", "Sablés" et "Samsa", toutes ces variétés de pâtisseries sont disponibles chez les pâtissiers à des prix jugés parfois "très chers".
Si elles sont fabriquées à la maison, elles nécessitent également des dépenses car leurs ingrédients (amandes, pistaches, noisettes..), sont souvent coûteux pour certaines familles aux revenus moyens.
Hasna, 58ans, de la ville de Fouchana (Gouvernorat de Ben Arous), mère de quatre enfants se contente de fabriquer des "Makroudhs aux dattes, des Ghraiba aux pois chiches et des biscuits".
Ces variétés sont, selon elle, abordables et suffisantes pour "garnir la table de l'Aïd".
"L'essentiel est d'être de la fête", a-t-elle dit, répétant l'adage tunisien "Kol Kdir w kadrou", ce qui veut dire en français "chacun, selon ses moyens".
"Nombreuses sont les familles qui ne parviennent ni à acheter ni à fabriquer elles-mêmes leurs pâtisseries », estime la mère de famille, imputant ceci à la hausse des prix des ingrédients à base desquels sont fabriqués les gâteaux de l'Aïd.
En Tunisie, chaque région est réputée pour une variété de "hlou". A titre d'exemple, Zaghouan (60km de la capitale) est connue pour ses "Kâk El Warka", Kairouan, au Centre est célèbre pour son Makroudh Kairouanais et au Sud du pays, "Tataouine" est fameuse pour ses pâtisseries appelées "Mehchi" et "Garn Ghazel".
A Tunis, la capitale, quand il s'agit de pâtisseries, tous les goûts sont servis. On y trouve même des variétés d'origine turque, espagnole, libanaise ou marocaine, sont vendues dans les multiples espaces spécialisés.
Fatma Tlili, institutrice d'enseignement primaire, (40 ans) de l'Ariana, estime que l'essentiel dans ces moments de fête demeure la préservation de nos coutumes et traditions.
"La fabrication de pâtisserie à la maison en fait une", a-t-elle ajouté, faisant remarquer que "c'est des occasions pour réunir les membres de la famille et de raffermir les liens entre les parents et proches".
"En plus, le fait de fabriquer les gâteaux à la maison permet d'éviter l'achat de pâtisserie contrefaite, notamment au cours de cette période marquée par une grande demande et une fièvre acheteuse spectaculaire".
Mme Tlili s'est plainte, par ailleurs, de la hausse du coût de fabrication de certaines pâtisseries. "Un seul plateau de Baklawa coûte entre 140 et 170 dinars outre les frais de cuisson (15 dinars)", a-t-elle dit.
Loin de l'ambiance familiale, Asma Jebali, attend son rôle, depuis longtemps, dans une pâtisserie, pour avoir sa commande de gâteaux.
Pour elle, une femme qui travaille "ne trouve ni temps ni souffle" pour fabriquer, elle-même, ses pâtisseries.
Mohamed Mejri, trentenaire, ouvrier dans l'un des grands laboratoires de pâtisseries, a indiqué, pour sa part, qu'il travaille et ses collègues, plus de 16 heures par jour, durant tout le mois Saint, notamment, les dix derniers jours pour parvenir à satisfaire la demande".
"La femme tunisienne, avec le rythme actuel de vie et entre ses devoirs à la maison et au travail, n'arrive plus à se concentrer sur des recettes difficiles telles que celles des pâtisseries", a-t-il fait observer.
"Celles-ci (pâtisseries) nécessitent une doigté, une rigueur en termes de dosage et de préparation et aussi l'amour et la disponibilité de la femme", estime le jeune homme.
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