A force d'enlacer, on finit par se lasser. A force de tourner en rond, on finit par abdiquer et on peut dire que le processus de paix israélo-palestinien est une véritable farce politique. Il est regrettable et désolant de constater que c'est le premier ministre israélien, en donnant un coup d'accélérateur à la colonisation en dépit des critiques internationales, qui mène la danse. Mais de quelles critiques s'agit-il ? Washington " regrette " tout simplement et compte dépêcher George Mitchell encore une fois dans la région. Cela signifie-t-il que les intentions de Barack Obama, sous orbite du puissant lobby juif, ne dépasserait jamais le stade de la velléité ? Les occidentaux qui ont la condamnation facile à l'égard de l'Iran, sont beaucoup plus atones face au programme israélien et à l'arrogance de Benjamin Netanyahu. Seule la France a condamné la décision israélienne. Benjamin Netanyahu gagne du temps et du terrain. Il cédera un jour quelques miettes pour prouver qu'il veut la paix. Une véritable manœuvre destinée à maintenir le statu quo. C'est pour faire passer la pilule qu'il donne des gages d'intransigeance. Benjamin Netanyahu a certainement appris par cœur la leçon de son mentor politique Yitzhak Shamir " Il faut parler de la paix pour ne pas la faire ". Alors attention : danger. On demande aux Palestiniens de patienter et pendant ce temps Israël agresse et colonise. Drôle de bon sens.