Le groupe de la Banque Mondiale et la Société Financière Internationale (SFI) ont publié avant-hier leur rapport annuel sur les facilités de faire des affaires, intitulé : Mener à bien des réformes en ces temps difficiles. Classée 69ème sur 183 économies, la Tunisie a gagné cette année quatre places par rapport à l'année dernière (73ème). En occupant la tête du peloton africain, l'économie tunisienne devance la Jordanie (100ème) l'Egypte (106ème), le Maroc (128ème) et l'Algérie (136ème). La Tunisie a réussi cette année à engager des réformes en faveur l'environnement des affaires et notamment en matière de protection des investisseurs et du commerce transfrontalier. Comme à l'accoutumée le rapport du groupe la Banque Mondiale jette chaque année la lumière sur les réformes nécessaires engagées et celles qui restent à engager en matière de facilitation de faire des affaires dans une économie donnée. L'étude qui couvre 183 pays traite de quelles réformes engager, dans quels pays et pourquoi. Quatre indicateurs sont retenus pour évaluer les efforts déployés par un pays pour améliorer l'environnement des affaires. Il s'agit entre autres du nombre de procédures nécessaires pour lancer un projet, le nombre de jours nécessaires pour entreprendre un projet, le coût du lancement du projet et le capital minimum exigé pour lancer une affaire. Les quatre indicateurs sus indiqués sont subdivisés en 10 sous indicateurs dont : le délai d'avoir le permis de construction, le temps d'octroi d'un crédit, la protection des investisseurs, les taxes à payer, commerce extérieur, le temps nécessaire pour fermer un projet et le délai exigé pour l'enregistrement de propriété. La Tunisie est classée 10ème en matière du nombre de procédures nécessaires pour le lancement d'un business et 11ème en matière de délai nécessaire pour commencer un business.. « La Tunisie a augmenté le taux d'imposition total des entreprises de 3,7 points de pourcentage à travers une hausse de l'impôt de sécurité sociale de 0,6 point de pourcentage et une augmentation de 3,1 points de pourcentage pour abandon de la dépréciation accélérée. La mise en oeuvre d'un système de paiement informatisé pourrait raccourcir les délais de paiement des impôts et avoir ainsi une incidence sur les paiements. L'expansion du guichet unique électronique du pays permettra d'accélérer les choses en offrant aux négociants tunisiens la possibilité de déposer en ligne tous les documents nécessaires au dédouanement des marchandises. En effet, le système a déjà permis de réduire les délais de traitement de deux jours. De plus, la Tunisie a renforcé la protection des investisseurs en exigeant une plus grande divulgation d'informations de la part des entreprises ». note le rapport de la Banque Mondiale dans la fiche récapitulative sur les réformes entreprises au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Toutefois, des réformes restent à engager en matière de taxes et impôts à payer.