Désormais rien ne va plus au Club Sfaxien qui se fait étriller à plate couture par l'Espérance. S de Tunis essuyant à l'occasion un cinglant revers par (0-4). Défaite qui a laissé toute la famille " Noir et Blanc " perplexe surtout que ce cuisant échec est survenu dans la foulée de celui subi lors de la précédente journée face au Club Africain. En deux journées les Clubistes de Sfax auront beaucoup perdu dans la course au titre dont ils ont fait cette saison leur plus grande priorité. Six points dilapidés devant deux adversaires directs, cinq buts encaissés avec une attaque demeurée entre-temps désespérément muette. Quand le C.S.S joue avec le feu Contrairement au match contre l'ensemble de Bab Djedid, les Clubistes de Sfax en foulant le gazon du stade de Radès et dès les premières touches de balle ont donné l'impression qu'ils n'étaient pas venus en victimes expiatoires mais plutôt pour ramener un résultat positif, le "nul" au moins à défaut de la victoire. Loin de se cantonner en défense, ils se portèrent d'emblée en attaque mettant une visible détermination dans l'ouvrage. Et malgré le but précoce réussi à la 9' par Bienvenu ils n'ont pas baissé pied et à deux reprises l'égalisation était au bout des pieds de Da Silva qui par manque de lucidité se fit contrer à chaque fois par la grande découverte de l'entraîneur Faouzi Benzarti, une découverte qui s'appelle Naoura. Toujours est-il que ce genre de ratage devant les bois d'un adversaire qui s'appelle l'Espérance Sportive de Tunis ne pardonne pas surtout lorsque l'ensemble Sfaxien avait affaire à une Espérance capable en tout moment du match de faire mal très mal même. Finalement au vu de la physionomie générale du match loin d'être un cavalier seul des "Sang et Or" le score est somme toute sévère pour l'équipe de Aït Djoudi. Mais paradoxalement ce 4-0 aurait pu être plus lourd encore car ce qui a fait cette grande différence à la marche c'est la capacité remarquable de l'Espérance de bien défendre ses bois quand l'adversaire se fait conquérant et à la fois son potentiel offensif imposant qui réussit à exploiter les opportunités de but qui se présentent à lui. En face le Club Sfaxien, à l'antipode de son vis-à-vis espérantiste allait se caractériser par une naïveté désolante en défense et une indigence manifeste en attaque. Si la formation sudiste a montré ses limites sur ce double plan du jeu c'est par la suite de défaillances individuelles déplorées par certains éléments qui n'avaient absolument pas leur place dans l'équipe rentrante. Les deux Ben Amor totalement hors-sujet En défense on n'a pas très bien compris ce que faisait un joueur comme Aymen Ben Amor qui a été encore une fois hors sujet. Déjà contre le Club Africain il a été derrière le but clubiste en concédant un coup franc, gratuit à la limite des dix-huit mètres. Face à l'Espérance, il n'a pas non seulement été en mesure d'accomplir le rôle défensif qui lui était dévolu mais pire encore il a commis des erreurs criardes de néophyte à tel point que le couloir gauche de la défense fut une véritable passoire. Pourtant Aït Djoudi disposait d'un élément de meilleure qualité et au potentiel physique et technique de loin supérieur. Il s'agit de Fateh Gharbi lequel redevenu compétitif est annoncé pourtant rentrant. Aït Djoudi doit saisir une fois pour toute tout le mal enduré par l'équipe sur le flanc gauche de sa défense en s'obstruant à faire confiance à Aymen Ben Amor en totale méforme. L'autre Ben Amor, Karim a été lui aussi l'autre maillon faible de la défense. Des erreurs grotesques, manque de couverture et autre faiblesse dans les duels aussi bien duels que d'homme à l'homme ont coûté à son équipe le 2ème et le 3ème but de l'Espérance tout en assurant une responsabilité partielle sur le 4ème but. Et n'eurent pas été le Rouïd et surtout le gardien Ratouli la note aurait pu être plus salée encore. Da Silva est sorti du match bien avant d'être expulsé Le malheur pour le onze sfaxien c'est que non seulement cela n'a pas bien marché en défense mais devant aussi ce fut un échec total puisque la concrétisation a fait totalement défaut notamment à Da Silva. Celui-ci a un but à zéro il a eu une occasion en or d'égaliser en se présentant en tête à tête avec le gardien Naoura et qu'il devait finalement dilapider. Et même quand l'EST menait par deux buts à zéro il eut de nouveau une occasion de réduire la marque mais son tir fut mal cadré. En ratant deux belles opportunités il était évident que Da Silva est sorti du match et il fallait le remplacer avant même que dans un geste incontrôlé il se fit expulser par l'arbitre. L'exemple de l'Espérance : A méditer par Djoudi Personne ne doute de la qualité de l'effectif sfaxien qui renferme dans ses rangs des jeunes à la valeur sûre (Ben Salah, Youssoufu, Traoré, Challouf sans compter deux ou trois autres éléments qu'il pourra puiser dans l'équipe espoirs. Qu'il ait suffisamment de courage d'insuffler du sang neuf au sein de son groupe en y allant à petites doses. Son collègue Faouzi Benzarti tout en étant confronté à l'obligation du résultat a osé de faire sans mettre en péril les équilibres généraux de son ensemble. Après Ben Youssef ce fut au tour du gardien Naoura et demain probablement Boughanmi et bien d'autres auront eux aussi leur chance. L'ensemble de l'Espérance est tout indiqué à Aït Djoudi et la fuite en avant ne lui sera plus désormais permise.