Un match amical représente pour le staff technique une opportunité pour avoir une idée et, au mieux être édifié sur les dispositions à la fois individuelles et collectives de son groupe. Et, à la lumière des enseignements tirés, il pourrait apporter les correctifs et autres rectificatifs qu'il jugerait nécessaires. Mais au-delà de cet objectif recherché le résultat sanctionnant le test revêt une signification plus ou moins importante aux yeux des différentes parties prenantes du club surtout quand le verdict revêt la forme d'une défaite plutôt humiliante comme celle concédée au M'hiri même à l'AS Kasserine par le score de (1 à 3), un adversaire qu'il a étrillé par (6 à 1) lors de la première journée du championnat.
Une discipline qui laisse à désirer Sur le terrain certains joueurs tels que Naby Nafti M'Rabet pour ne citer que ces joueurs ont étés l'auteur de plusieurs écarts de conduite qui leur ont coûté d'être sanctionnés par l'arbitre , pénalisant ainsi et parfois sérieusement leur équipe comme ce fut le cas avec l'expulsion de Nafti à la veille de deux importantes rencontres à livrer en déplacement respectivement contre l'EST et le CA. Aussi, est-il impératif de mettre le holà à ces dérapages et le rôle à la fois de l'entraîneur et des responsables est capital, à cet égard. Mais là où le bât blesse c'est que tactiquement les joueurs n'ont pas été sans reproches et cela est apparu d'une manière criarde contre le Club Africain où plusieurs joueurs n'ont fait qu'à leur tête. L'indiscipline tactique ou si vous voulez le manque de concentration de certains éléments ont fini par basculer le match en faveur du Club Africain. Il a suffi d'un coup franc gratuit accord par Aymen Ben Amor à un endroit dangereux du terrain, car étant à la limite des 18 mètres et d'un sortie hasardeuse de Khalloufi pour que l'ensemble de Bab Djedid soufflé la victoire à la barbe des Sfaxiens dans le temps additionnels. Khalloufi qui sait pourtant partie de l'équipe nationale s'est de nouveau "distingué" contre l'ASK en encaissant deux buts ( le 1er et le 3ème ) sur des erreurs d'appréciation des plus criardes. Aït Djoudi de son côté tout en travaillant bien et sérieusement n'a pas été parfois heureux dans ses choix tactiques. Ceci est valable contre l'OB d'abord et le CA ensuite. Peut-être qu'il ne connaît pas à fond tous les joueurs et qu'il est a besoin d'un peu plus de temps pour une exploitation optimale de son groupe mais le Club Sfaxien a besoin, entretemps, de redresser la barre avant qu'il ne soit trop tard.
Un effectif qui a besoin d'être étoffé Mais ce serait injuste d'incriminer outre mesure l'entraîneur qui ne dispose pas dans certains postes de joueurs performants notamment en attaque où les éléments existants passent par une période creuse à l'image de Guemamdia, Da Silva ou encore Dardouri. L'équipe déplore aussi le manque des doublures valables au niveau de certains postes notamment au niveau des relanceurs de jeu. Même les flancs de la défense ont besoins d'être renforcés. Faut-il rappeler que le CSS fut le club le plus avare en niveau des recrutements se souciant surtout de vendre des éléments de bases tels que Merdassi et Kouassi, en attendant d'autres. Mais au delà de ces considérations on ne peut pas se retenir de poser une question intrigante pour la rue : Y a t-il ou non un front de refus visant l'entraîneur Aït Djoudi dont les méthodes de travail ne semblent pas beaucoup plaire à certain joueurs et qui font tout pour faciliter sa sortie ?