Travaillant dans un chantier près de l'hôpital de la Rabta, il en profita de l'occasion, et sans autorisation aucune, il a eu l'idée d'aider les visiteurs à garer leurs véhicules aux alentours de l'hôpital et passait ensuite tout son temps à surveiller les voitures en stationnement dans l'espoir de recevoir en contrepartie des oboles qui lui permettent tant bien que mal de subvenir aux besoins de sa famille nombreuse. Du matin au soir, il s'acquittait et sur plusieurs mois de sa tâche, au point qu'il est devenu une figure familière du corps médical et paramédical affecté à l'hôpital. De plus en plus dans le besoin, il s'est mis à fracturer les voitures garées dans le parking et à subtiliser les radiocassettes et les objets trouvés à l'intérieur des voitures. Un chauffeur d'ambulance, s'aperçut d'une activité anormale dans le parking, il s'empressa d'aller voir ce qui se passait, il remarqua une silhouette qui se déplaçait entre les véhicules en essayant de fracturer les portières. Il décida dès lors d'intervenir après avoir déduit qu'il s'agissait bel et bien d'un voleur. Il alerta les agents de police qui se dépêchèrent sur les lieux et arrêtèrent le suspect. Interrogé, il passa aux aveux lors de l'enquête préliminaire. Il a été inculpé de vol et traduit devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis. A l'audience, il fit volte face ignorant les faits qui lui étaient incriminés. Il déclara qu'il travaillait dans un chantier à l'hôpital de la Rabta et le jour des faits il s'est improvisé gardien d'une voiture garée au parking, et dont il connaissait le propriétaire. Son avocat a sollicité de la cour de tenir compte de la situation sociale de son client qui mérite de bénéficier des circonstances atténuantes. Après en avoir délibéré, le tribunal a reporté le verdict au 26 de ce mois.